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De moins en moins d’heures supplémentaires au Luxembourg


C’est dans la construction qu’on effectue le plus d’heures supplémentaires, devant les transports et le commerce.

Tous secteurs confondus, les heures supplémentaires payées affichent une nette baisse ces dernières années.

Interrogés dans une question parlementaire, Georges Mischo et Martine Deprez fournissent quelques chiffres intéressants sur les heures supplémentaires effectuées chaque année par les travailleurs du Grand-Duché. On apprend ainsi que, sur le podium des secteurs d’activité qui affichent le plus d’heures supplémentaires, la construction grimpe sur la première marche, suivie des transports puis du commerce.

Et globalement, on en fait de moins en moins : entre 2018 et 2023, le nombre d’heures supplémentaires déclarées dans les fichiers de la Sécurité sociale est ainsi passé de 11,5 millions à 11,2, soit une baisse moyenne de 0,6 % par an, atteignant même 9,8 % rien qu’entre 2022 et 2023.

Rappelons qu’au Luxembourg, le code du travail prévoit que les heures supplémentaires sont, soit compensées par du temps de repos, soit comptabilisées sur un compte épargne temps, soit payées à un taux de 140 %.

Selon le code de la Sécurité sociale, elles sont exemptes de cotisations, à l’exception de celles affectées à l’assurance maladie-maternité (prestations en nature) et à l’assurance dépendance, auxquelles est soumise l’heure supplémentaire non majorée. Seules les heures payées (et par conséquent qui donnent lieu à une cotisation) sont reprises dans les fichiers de la Sécurité sociale. Les heures compensées, elles, passent sous les radars des fichiers administratifs.

Entre 2018 et 2023, la masse salariale liée à ces heures supplémentaires est passée de 295,4 millions d’euros à 359 millions, soit une hausse annuelle moyenne de 4 % pour les employeurs. Le montant des cotisations pour l’assurance maladie-maternité, prestations en nature (dont cotisations de l’État) et pour l’assurance dépendance, résultant des heures supplémentaires non majorées a, lui aussi, bondi de 4 %, passant de 22,6 millions d’euros à 27,5.

À la demande du député Marc Baum (déi Lénk), les ministres du Travail et de la Sécurité sociale précisent que si ces heures supplémentaires avaient été soumises à cotisations (y compris la majoration de l’heure supplémentaire), leur montant aurait atteint 137,7 millions en 2023 (dont cotisations de l’État pour l’assurance maladie-maternité et l’assurance pension).