De l’argent retrouvé, Schneider reste en fuite

L’ex-agent secret luxembourgeois reste introuvable au moment où l’enquête sur l’affaire «OneCoin» rebondit en Nouvelle-Zélande.

Nos confrères du Wort ont révélé, ce lundi, que les autorités chargées de l’enquête dans cette affaire de fraude à la cryptomonnaie ont pu fêter un nouveau succès. «Une coopération fructueuse avec les forces de l’ordre internationales» aurait ainsi permis aux enquêteurs de saisir, fin janvier, une propriété à Wellington, en Nouvelle-Zélande, ainsi que 462 000 dollars.

L’argent saisi est le produit d’un système pyramidal mis en place par Ruja Ignatova, la fondatrice de «OneCoin». Avec ses partenaires, elle a réussi à convaincre plusieurs millions de personnes d’un prétendu projet de cryptomonnaie, qui s’est transformé en «une des plus grandes escroqueries de l’histoire». Un dommage de 4 milliards de dollars est mis en avant.

Frank Schneider fait partie intégrante de cette affaire de fraude. Les enquêteurs de la «Central Asset Recovery Unit» estiment que l’argent saisi aurait transité, entre 2018 et 2020, par l’ancien agent secret luxembourgeois avant d’être remis, en Nouvelle-Zélande, à un partenaire commercial de «OneCoin». Sa mission : acheter des actifs et des biens immobiliers.

En cavale depuis juin 2023

Le lien entre «OneCoin» et Frank Schneider est sa société de renseignement privé, «Sandstone», engagée par Ruja Ignatova. L’ex-espion luxembourgeois, accusé de fraude et de blanchiment d’argent, risque, aux États-Unis, un maximum de 40 ans de prison pour son rôle présumé dans cette affaire. Fin avril 2021, il a été arrêté par des forces spéciales de la police française à Audun-le-Tiche, non loin de son domicile. 

Assigné à résidence depuis la fin 2021, Frank Schneider a décidé, en juin 2023, de prendre la fuite. Le parquet de Nancy annonçait alors avoir perdu trace de l’ex-espion luxembourgeois après que ce dernier s’est débarrassé de son bracelet électronique. Depuis lors, plus aucune trace de l’homme d’affaires, visé par un mandat d’arrêt international.

La police de Wellington a déclaré qu’il n’y avait aucun signe indiquant que l’un des suspects de l’affaire «OneCoin» se trouvait actuellement en Nouvelle-Zélande.