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Dans l’UE, une femme sur trois a déjà subi des violences physiques ou sexuelles


Plus de la moitié des femmes dans l'UE ont déjà été victimes de harcèlement sexuel. (illustration Editpress)

L’Union européenne a signé mardi à Strasbourg la convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence faite aux femmes et la violence domestique. Les chiffres font froid dans le dos.

Selon les données statistiques citées par le Conseil de l’Europe, une femme sur trois dans l’UE a subi des violences physiques et/ou sexuelles depuis l’âge de 15 ans, une sur 20 a été violée, plus de la moitié (55 %) des femmes ont été victimes de harcèlement sexuel, une sur trois a subi un comportement relevant de la violence psychologique de la part de son partenaire et une sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles de la part d’un adulte durant son enfance.

Mardi, Vera Jourová, commissaire de l’UE pour la Justice, les Consommateurs et l’Égalité des genres, et Joseph Filletti, ambassadeur de Malte (qui exerce la présidence semestrielle de l’UE, NDLR) auprès du Conseil de l’Europe, ont signé le texte désigné comme la Convention d’Istanbul et ouvert à la signature depuis 2011. Première étape du processus d’adhésion, cette signature « marque la reconnaissance » par les 28 États de l’UE de l’importance de la Convention d’Istanbul, qui établit les normes mondiales dans le domaine de la lutte contre les différents types de violences faites aux femmes, précise le Conseil de l’Europe dans un communiqué. L’UE est investie d’une compétence exclusive pour accepter les obligations énoncées dans la Convention d’Istanbul pour ce qui touche à ses institutions et son administration publique.

A ce jour, 23 pays, dont 14 membres de l’UE ont ratifié la Convention : Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Italie, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie et Suède. Les 14 autres États de l’UE ne l’ont que signée. La Convention d’Istanbul considère la violence à l’égard des femmes comme une violation des droits de la personne humaine et établit des mesures spécifiques pour prévenir les violences, protéger les victimes et poursuivre les auteurs.

Le Quotidien/AFP