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Daniel Moutinho, humoriste 3.0


Daniel Moutinho s’est fait connaître du grand public grâce à son personnage parodique, Joss Den Hellen. (Photo : archives lq/julien garroy)

Le Luxembourgeois s’est lancé il y a cinq ans sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, il prépare son spectacle, un seul-en-scène d’une heure qu’il interprétera en novembre au Aalt Stadhaus à Differdange.

Dans quelques mois, il montera sur scène pour interpréter pendant une heure plusieurs dizaines de sketchs. Une chance et un vrai aboutissement pour le Luxembourgeois de 35 ans qui s’est lancé dans l’humour, il y a cinq ans, à l’aube de la crise sanitaire. À l’époque, le jeune moniteur d’autoécole décide un peu par hasard de réaliser des vidéos parodiques.

Sous le personnage de Joss Den Hellen, un Luxembourgeois au look un peu ringard, aux grosses moustaches et cheveux décoiffés, il se moque des clichés autour du Grand-Duché et de la communauté portugaise.

Sur les réseaux sociaux, ses vidéos comptabilisent peu à peu des milliers de vues. «Au départ, c’était simplement pour tester la création de contenus humoristiques, je n’attendais rien de plus», confie le Luxembourgeois d’origine portugaise.

Cette même année, en 2019, il se produit aussi pour la première fois sur scène. Une mise à nu qu’il appréhendait. «J’avais peur de ne pas faire rire les gens (rires). J’y suis allé en mode « on verra ce que cela donne« . Et finalement, ça s’est bien passé», se souvient-il.

Alors, cinq ans plus tard, avec plus de 41 000 abonnés et un million de likes sur TikTok, Daniel Moutinho a bien grandi sur les réseaux sociaux. Un succès digital qui étonne, encore aujourd’hui, ce passionné. «Je suis surpris de l’ampleur que cela a pris. L’humour a toujours été quelque chose que j’avais en moi, depuis tout petit. Quand j’étais à l’école, je réussissais parfois à me sortir de certaines situations grâce à cela», explique-t-il.

Se moquer des clichés

Malgré une petite notoriété sur les réseaux sociaux, Daniel Moutinho ne vit pas de sa passion. Aujourd’hui, il est toujours moniteur d’autoécole dans le sud du Luxembourg. «J’ai parfois des élèves qui me reconnaissent et me disent « Vous êtes le monsieur de TikTok« . Ce sont toujours des situations assez drôles», sourit le Luxembourgeois.

Il le reconnaît, percer en tant qu’humoriste au Luxembourg reste difficile, alors il multiplie les occasions de se faire connaître encore davantage. Depuis cinq ans, le jeune homme enchaîne les scènes et prépare également son propre spectacle.

Prévu pour novembre au Aalt Stadhaus à Differdange, ce seul-en-scène d’une heure reprendra les principaux thèmes présents dans ses vidéos. «Ce spectacle parle surtout des expériences que j’ai vécues. Par exemple, sur mes voyages aux États-Unis ou au Canada, mais aussi sur l’immigration de mes parents portugais. Bref, on rit de nos différences et on parle d’une manière différente du Grand-Duché.»

Le Portugal, le pays dans lequel il est né, est, d’ailleurs, très souvent une source d’inspiration de ses sketchs. «Nous avons tous des parents ou grands-parents qui n’étaient pas à l’aise avec la langue et qui utilisaient certains mots plutôt que d’autres. Cela donnait des situations hilarantes que je raconte dans mon spectacle.»

En attendant de présenter son premier one-man-show, il réalisera un premier rodage en septembre, toujours à l’Aalt Stadhaus de Differdange.

Un humoriste passionné par le paranormal

C’est une autre facette de Daniel Moutinho. Le Luxembourgeois est, en effet, un vrai passionné d’histoires mystérieuses. Pendant la période d’Halloween, il raconte, sur son compte TikTok, certaines anecdotes sur des lieux luxembourgeois dits hantés.

«Le paranormal et l’humour, ce ne sont pas des choses qui vont ensemble. Mais finalement, c’est un thème qui plaît, car les Luxembourgeois ne connaissent pas forcément ces histoires. Sur les réseaux sociaux, on voit beaucoup de contenus sur des histoires en France ou aux États-Unis, mais très peu sur le Luxembourg (…) C’est quelque chose qui est aussi culturel. Au Portugal, dans les villages, des grands-parents avaient l’habitude de faire le récit de faits mystérieux.»

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