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Dan Da Mota, « un vrai bonhomme » prêt à rejouer


Da Mota a rassuré tout le monde sur l'aspect mental, qui était vraiment le seul problème qu'imaginait devoir gérer Frank Defays. (archives Editpress/Jeff Lahr)

Après avoir passé deux semaines à Schrassig dans le cadre d’une mise en détention préventive, l’international a bossé assez fort dans la dernière ligne droite pour postuler.

Dan Da Mota ne répond pas aux demandes d’interview à l’heure actuelle. Ça se comprend. Son inculpation pour abus de faiblesse, à la mi-janvier, en pleine reprise des entraînements, a agi comme une véritable petite bombe dans le milieu, où tout le monde connaît un garçon charmant.

Et faisait se demander à tous ceux qui n’ont voulu se concentrer que sur les implications sportives de l’information, dans quelle mesure il pourrait bien être dans les temps pour honorer de sa présence la reprise du championnat, prévue ce week-end. Tant physiquement que moralement, cela semblait compliqué. Voire impossible.

Apparemment, pas pour Dan Da Mota. Qui a participé aux deux derniers matches amicaux contre Etzella et Strassen. «Et il a fait son match à chaque fois, analyse Patrick Grettnich, son désormais ex-coach passé à la direction sportive. Il ne semble pas avoir pâti de toute cette affaire.»

Cela ne l’empêchera pas de devoir faire l’impasse sur le déplacement inaugural du RFCU du côté de Rosport, dimanche. Suspendu. «Mais s’il ne l’avait pas été, croit pouvoir annoncer son nouvel entraîneur, Frank Defays, il aurait sûrement été dans les seize, voire peut-être dans les onze.»

«Il a une attitude parfaite»

C’est un Dan Da Mota «souriant» qui était revenu à l’entraînement, le 1er février. Assez pour rassurer tout le monde sur l’aspect mental, qui était vraiment le seul problème qu’imaginait devoir gérer Frank Defays. Le physique a été vite évacué : il a juste été demandé à l’attaquant de pointe reconverti d’effectuer un travail de fond plus poussé que les autres lors des jours où l’équipe était moins sollicitée. Pour le reste, pour la tête, cela semble s’être joué tout aussi vite et facilement, à en croire le technicien belge : «J’ai juste voulu jauger sa capacité mentale à surmonter l’épreuve. Et là, je suis rassuré : il a une attitude parfaite.»

Da Mota ne s’est pas exprimé sur son «affaire» devant le groupe. Ni même avec son staff, qui ne l’a pas jugé utile. Tout juste en a-t-il discuté brièvement, et sans entrer dans les détails, avec quelques joueurs triés sur le volet. Rien de plus. Pourtant, il ne rumine pas. «Attention, c’est très très relatif ce que je vais dire et je ne veux pas que cela soit mal interprété, mais je dirais que cet épisode lui a fait beaucoup de bien. Il est prêt et fort mentalement», poursuit Defays, ravi de ne pas perdre durablement un deuxième joueur offensif majeur après le départ pour Metz de Laurent Agouazi, qui déséquilibrait déjà son secteur offensif, malgré la signature de Jérôme Simon au poste de meneur.

Reste à voir comment Da Mota gèrera le retour sur un terrain, avec des adversaires et des supporters qui ne seront peut-être pas tendres dans les mots. «Il est prêt à affronter ça, jure Defays. On va rester vigilants, mais tous les signaux sont au vert. J’ai devant moi un vrai bonhomme !»

Julien Mollereau