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[Cyclo-cross] Marie Schreiber : «Je dois d’abord me concentrer sur moi-même»


«Pour les Mondiaux, je vais essayer de bien me préparer», explique Marie Schreiber. (Photo : luis mangorrinha)

Actuellement huitième de la Coupe du monde, Marie Schreiber (19 ans) s’alignera dimanche en catégorie élite. Elle évoque le rendez-vous de dimanche et sa saison.

Marie Schreiber est actuellement en stage du côté de Calpe (sud de l’Espagne) pour la deuxième fois de l’hiver. Elle reviendra juste avant les championnats nationaux, dimanche à Mamer, où elle apparaît comma la grande favorite. Elle s’est inscrite en catégorie élite, où elle n’aura à surveiller que la seule Isabelle Klein.

Comment se passe votre stage?

Marie Schreiber : Très bien, je prépare le reste de la saison, les championnats nationaux et surtout les dernières manches de la Coupe du monde (le 22 janvier à Benidorm et le 29 à Besançon). Et bien sûr les championnats du monde (5 février à Hoogerheide).

Vous n’êtes pas loin du site de la prochaine manche espagnole de la Coupe du monde. Êtes-vous allée reconnaître le parcours?

Non, pas encore, je pense que je le ferai la veille de la course. Il se disait que le circuit comportait beaucoup de passages avec du sable, mais cela ne sera pas le cas en fait. Je pense que le parcours de Benidorm ressemblera à celui de Beekse-Bergen. J’ai le temps d’y revenir…

Entre-temps, il y aura donc ces championnats nationaux. Comment appréhendez-vous ce rendez-vous?

Je ne vais pas cacher que, pour moi, il s’agit d’une course à part, sans doute la moins intéressante. Je suis désolée que Christine (Majerus) ne soit pas là. L’an passé, à Ettelbruck, c’était bien de faire la course (NDLR : Marie Schreiber avait remporté le titre espoirs et terminé deuxième au scratch, à 34 secondes de son aînée, qui avait glané son 12e titre consécutif en cyclo-cross). Elle n’est pas là et je dois dire que je dois d’abord me concentrer sur moi-même. Je suis confiante. Je pense que ça ira.

Le choix de courir le championnat national sous l’étiquette élite et non espoirs s’imposait de soi-même, non?

Oui, porter le maillot de championne nationale la saison prochaine n’était pas la seule raison. Mais c’était une des raisons. C’est bien de pouvoir porter ce maillot en Belgique, aux Pays-bas, dans toutes les manches de la Coupe du monde. Il n’y avait aucune raison de rester en espoirs au Luxembourg. Mais, bien sûr, pour les autres courses, comme les manches de la Coupe du monde et lors des championnats du monde, je resterai en espoirs, bien sûr.

Sur la saison, je suis contente de moi, de mes performances

Puisqu’on aborde ce sujet du choix de la catégorie, élite ou espoirs, on imagine que vous suivez attentivement le choix des meilleures Néerlandaises. Elles forment actuellement le trio de tête mondial en élite et sont justement espoirs…

Oui, on sait que Fem van Empel (leader de la Coupe du monde avec six succès) et Puck Pieterse (trois succès) ont décidé de s’inscrire en élite. On attend de voir le choix de Shirin van Anrooij (trois succès, dont celui de dimanche dernier à Zonhoven), mais on peut penser qu’elle sera également en élite. Du coup, dans la perspective des Mondiaux, il reste pour le moment en espoirs la Française Line Burquier, la Britannique Zoe Bäckstedt et moi-même. Dans le résultat des courses, nous avons pris souvent la troisième place du podium. Même si les Néerlandaises ne seront pas là, cela restera une course intéressante, je pense…

Avec la possibilité de viser une médaille…

C’est ça, le but, oui. Je vais essayer de bien me préparer. Il faut avoir de la chance et j’essaie de ne pas me mettre trop de pression.

Jusqu’ici, votre saison est très régulière. Comment l’analysez-vous?

C’est vrai que, pour le moment, cela a été très régulier. Hormis une ou deux courses où je me sentais moins bien. J’ai eu deux belles places (5e à Dublin et 6e à Val di Sole), mais il y avait moins de grands noms au départ. Dimanche dernier (16e place à Zonhoven), il y avait tout le monde, par contre. Là, je trouve normal de ne pas faire un top 5. Sur la saison, je suis contente de moi, de mes performances.

Je suis restée très concentrée sur mon entraînement. C’est ce qui explique mes résultats

Vous vous attendiez à réaliser d’aussi bons résultats?

Pas vraiment, mais j’espérais.

Puisque vous n’avez pas pu réaliser une grosse saison sur route, comment avez-vous procédé?

J’ai repris en juin, j’ai fait quelques stages et quelques petites courses en Belgique. Je suis restée très concentrée sur mon entraînement. C’est ce qui explique mes résultats.

Le fait d’être désormais connue du public du cyclo-cross a-t-il changé les choses pour vous?

Oui, comme je suis dans une équipe belge, les supporters belges me connaissent et, comme je réalise souvent de bons départs, alors on me voit. D’un côté, c’est bien, mais d’un autre côté, comme lorsque je fais mon échauffement, j’aime rester seule.

Vous évoquiez vos départs…

J’ai effectué beaucoup de progrès. Désormais, je ne me retrouve plus en quatrième ou cinquième ligne, mais en première, deuxième et troisième lignes. J’ai pris de la confiance et, comme j’ai fait plus de courses à haut niveau, c’est devenu plus courant. Je pense que c’est important de faire un bon départ, car on est là dès le début de la course. Je préfère ça à me retrouver loin derrière pendant les dix premières minutes. C’est bien comme ça.

4 plusieurs commentaires

  1. Patrick Weber

    pour une meilleure compréhension de ce que je veux dire, voici la définition de l’UCI des coureurs « Elite » et « Espoirs » (U23):
    « Women
    The category women junior shall comprise riders aged 17 to
    18. The category women under 23 shall comprise riders
    aged 19 to 22.
    The category women elite shall comprise riders of 23 years and above. »
    Des concurrentes de moins de 23 ans (Pieterse, Van Empel, Schreiber….) devraient donc PAR DEFINITION concourir aux championnats du monde en catégorie Espoirs, puisqu’elles ne sont pas « 23 years and above »…

  2. Patrick Weber

    voilà donc ce que j’ai dit, Marie ne pourra donc pas espérer que Van Empel ou Pieterse « choisissent » la course Elite (du samedi) mais rouleront bien contre Marie le dimanche en course Espoirs !

  3. Dear Mr Weber

    U23 riders do NOT compete in the same race with elite riders at the UCI WC, so no infringement of the rules. There are two different races.

    kind regards

  4. Patrick Weber

    le règlement de l’Union Cycliste Internationale (UCI) stipule en matière de cyclocross: « Women under 23 riders cannot race with women elite during the following events:
    -UCI cyclo-cross world championships,
    -continental and national championships, at the discretion of continental confederations or respectively
    national federations.
    In all other events, women under 23 can ride in the race for women elite »
    Lors des championnats du monde, si cette règle est appliquée (comme il se doit), les jeunes Néerlandaises comme Fem Van Empel ou Puck Pieterse, ne devraient donc en principe pas avoir « le choix » de s’inscrire soit en Elite, soit en Espoirs, mais seraient obligées (contrairement aux manches de Coupe du Monde ou championnats d’Europe par exemple) de concourir dans la catégorie Espoirs (donc celle de Marie Schreiber). Reste à voir si l’UCI veillera à appliquer scrupuleusement ce point de son propre règlement. Par ailleurs RIEN dans le règlement UCI ne prévoit une exception à cette règle « par choix personnel du coureur ».