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[Cyclo-cross] Marie Schreiber dans son élément


Ici à côté de Lucinda Brand (à g.), la championne des Pays-Bas, Marie Schreiber, la championne nationale, se lancera dimanche dans la longue campagne de la Coupe du monde.

La championne nationale avait brillé l’an passé dans plusieurs manches de la Coupe du monde. Elle y revient avec appétit, dimanche à Anvers.

Comme ce fut le cas l’an passé, mais sans doute de manière encore un peu plus prégnante, la Coupe du monde va servir de fil rouge à la saison de Marie Schreiber (21 ans). L’Union cycliste internationale (UCI) a revu assez largement l’organisation de cette Coupe du monde, qui commençait les dernières années par les excursions américaines en tout début de saison.

Plus que jamais, les différentes manches seront autant d’étapes menant les meilleurs vers l’objectif central de leur saison, qui reste évidemment les championnats du monde, lesquels se dérouleront début février du côté de Liévin, dans le nord de la France.

On le sait, les meilleurs y livrent bataille, avec retenue ou non, selon leurs différentes façons de faire, leurs manies et leurs habitudes. Et ce ne sont généralement pas les lauréats des classements finaux de la Coupe du monde qui parviennent à devenir champions du monde…

L’an passé, chez les hommes, le Belge Eli Iserbyt a remporté la Coupe du monde devant les Néerlandais Joris Nieuwenhuis et Pim Ronhaar. Mais c’est Mathieu Van der Poel (6e de la Coupe du monde) qui l’a aisément emporté à Tabor. Chez les femmes, Ceylin Alvarado fut la plus régulière, devant ses compatriotes Puck Pieterse et Lucinda Brand, et c’est Fem Van Empel (4e de la Coupe du monde) qui fut sacrée en République tchèque.

Car vous l’aurez compris, les cadors de la discipline chez les hommes sont d’abord les routiers. Les Mathieu Van der Poel, Wout van Aert, Tom Pidcock et désormais Thibau Nys, qui ont fait l’étalage de leurs qualités sur route, sont bien meilleurs que les purs spécialistes des sous-bois. Mais puisque la priorité reste la route, ils font une saison de cross raccourcie, ce qui leur impose des choix de programmation mûrement réfléchis. Si Nys est récemment tombé violemment à Hamme, on ne sait pas encore comment il va gérer la suite de sa saison hivernale. Et surtout, on ne sait pas encore quand ni où le trio composé de Van der Poel, van Aert et Pidcock entrera en scène.

Il n’en va pas tout à fait de même chez les femmes, où on reste avant tout entre spécialistes, mais l’an passé, Van Empel avait dû observer une coupure après s’être blessée au genou, en dépit de sa très nette domination sur l’ensemble de sa saison.

L’idéal pour valider sa progression

Justement, pour en revenir à Marie Schreiber, qui avait terminé l’an passé à la neuvième place du classement général final de cette Coupe du monde qui s’élance dimanche à Anvers (elle avait signé neuf top 10 et quatre top 5, dont une deuxième place à Flamanville!), elle devrait se montrer régulièrement à son aise dans les différentes manches. Avant de participer aux championnats d’Europe à Pontevedra (deuxième derrière la surprenante Française Célia Gery), Marie Schreiber avait expliqué faire des Mondiaux son «principal objectif de la saison», mais qu’elle chercherait «à bien faire» en Coupe du monde.

Elle ne s’alignera pas dans toutes les manches pour autant. Puisqu’elle sera début décembre en stage avec son équipe, traditionnellement établie à Calpe à cette période de l’année pour le rassemblement de route, elle zappera par exemple la manche italienne. Pour le reste, les différents rendez-vous seront pour la championne nationale de belles occasions de valider sa progression. L’an passé, on ne l’a pas vue céder prise après ses départs presque toujours parfaits, comme c’était parfois le cas un an plus tôt.

«La saison sur route m’a apporté plus de puissance», résumait-elle voici un mois après son succès à Contern. Même si la déception liée à sa médaille d’argent lors des championnats d’Europe ne fut pas simple à digérer, puisqu’elle semblait d’assez loin la plus forte ce jour-là des espoirs en lice, la formule de cette Coupe du monde (mélangeant comme l’an passé chez les femmes élites et espoirs) est de nature à la repositionner à sa juste place parmi l’élite mondiale.

Bien plus tard, il sera alors temps de songer aux Mondiaux de Liévin. Ses derniers Mondiaux espoirs.

À ANVERS, DIMANCHE

13 h 40 : femmes (principales engagées : Van Empel, Brand, Van Alphen, Worst, Alvarado, Bakker, Betsema, Cant, Moors, Backstedt, Clauzel, Géry, Kay, Casasola, Vas; les Luxembourgeoises : Marie Schreiber, Maïté et Layla Barthels).

15 h 10 : hommes (principaux engagés : Nieuwenhuis, Van der Haar, Ronhaar, Kamp, Iserbyt, Vandeputte, Vanthourenhout, Nys, Wyseure, Orts, Meisen, Mason, Kuhn)