La Luxembourgeoise a fait le point mardi lors d’une conférence de presse organisée par la FSCL à la Coque.
C’est dans l’amphithéâtre de la Coque que la fédération nationale (FSCL) avait réuni ses athlètes sélectionnés pour les Mondiaux de cyclo-cross qui se dérouleront ce week-end à Hoogerheide (Pays-Bas). Marie Schreiber, qui vient de terminer sixième de la dernière manche de la Coupe du monde élite/espoirs à Besançon (elle a pris la huitième place du classement final), peut légitimement espérer obtenir une place sur le podium en espoirs. Sixième l’an passé à Fayetteville (États-Unis), quatrième en automne des championnats d’Europe, la Luxembourgeoise semble prête…
Comment appréhendez-vous l’évènement?
Marie Schreiber : Je me sens bien, je ne suis pas stressée. Je pense que c’est important de ne pas être trop fixée dessus. Je suis relax. J’essaie de ne pas y penser jusqu’à dimanche matin. Sinon, je serais trop tendue. Je sais que la forme est là, que j’ai fait ce que je devais faire. Maintenant, il faut que je me repose. Je n’ai plus qu’à attendre dimanche…
Voici deux jours, vous avez terminé sixième de la dernière manche de la Coupe du monde. Avec quelles sensations?
Je n’étais pas trop mal. Les jambes étaient là. Peut-être que j’étais un peu fatiguée, car je n’étais revenue de stage que le vendredi soir précédant la course. Je vais me reposer tout le reste de cette semaine. J’espère que dimanche, ce sera idéal pour moi. Je vais récupérer et si j’ai les jambes au moins comme dimanche dernier, alors ça ira.
Je pense qu’il n’y aucun moyen d’être devant Shirin van Anrrooij. Il faut être réaliste. Il faut vivre avec ça
On connaît vos rivales pour la course espoirs. Que pouvez-vous en dire?
Je pense qu’il n’y aucun moyen d’être devant Shirin van Anrrooij (NDLR : la Néerlandaise qui a pris assez tardivement sa décision de disputer la course espoirs et non la course élite, a remporté cette saison trois manches de la Coupe du monde élite/espoirs). Il faut être réaliste. Il faut vivre avec ça. Elle est encore jeune, donc elle a le droit de faire la course. Je pense qu’elle va gagner. Le but, c’est de rester dans sa roue aussi longtemps que possible et faire du mieux que je peux.
Derrière elle, tout est possible?
Je dirais que sur les manches de Coupe du monde, on a toujours vu Line Burquier (la Française qui est vice-championne d’Europe), Zoé Backstedt et moi qui étions là pour le podium espoirs. Je pense que la course pour les deux autres places sur le podium se joueront entre nous trois.
Vous avez déjà couru sur ce parcours?
Oui, l’année passée (elle avait pris la 27e place en élite/espoirs) et il y a trois ans de cela. Cela sera pas mal si les conditions restent comme cela. J’aime bien ce circuit, même s’il y aura des petites différences par rapport à l’année passée. Mais rien de très significatif. J’aime bien notamment la section avec les escaliers.
Si vous devez, pour ces Mondiaux, nous présenter vos points forts et vos points faibles…
En point fort, j’ai le départ. En point faible, j’ai souvent un moment de faiblesse à la mi-course. Cela dure, trois, quatre minutes. Parfois, je souffre de douleurs à l’estomac, car j’ai tendance à trop manger lors du dernier repas, à trois heures de la course (elle rit). J’ai connu ça dimanche dernier encore, mais ce n’est rien de grave. Dimanche, lors des Mondiaux, je vais essayer de ne pas trop manger! Il vaut mieux partir avec un ventre vide et prendre un gel pendant la course. Si je fais un bon départ, je sais comment gérer.
Avec Zoé (Backstedt), on veut être sur le podium. Elle veut que je sois sur le podium et moi aussi. On essaiera de faire une course idéale et de s’entraider, si possible
Vous connaissez forcément vos rivales. Que pouvez-vous en dire et qu’avez-vous pensé d’elles à Besançon?
Line (Burquier), je ne l’ai pas beaucoup vue car elle était derrière (elle a fini 15e). J’étais un peu surprise. Mais avec Zoé (Backstedt), je suis très bonne amie (elles avaient couru ensemble dans l’équipe Tormans…) et on va essayer de faire une équipe pour rester dans la roue de Shirin car avec Zoé, on a eu un bon départ. Si on travaille ensemble, on peut essayer de rester dans sa roue, mais aussi faire le trou par rapport aux autres. Avec Zoé, on veut être sur le podium. Elle veut que je sois sur le podium et moi aussi. On essaiera de faire une course idéale et de s’entraider, si possible.
Le fait de vous retrouver dans un peloton moindre que sur une Coupe du monde va changer quoi dans votre façon de courir?
C’est un peu plus facile pour les concurrentes qui sont habituellement derrière nous, car habituellement, elles se retrouvent en quatrième ou cinquième ligne tandis que je pars en première ou deuxième ligne. Ce sera peut-être plus facile pour elles. Mais le rythme sera le même. Shirin remporte des manches de la Coupe du monde élite. Si on regarde les championnats d’Europe (à Namur), Puck Pieterse (championne d’Europe espoirs) roulait plus vite que Fem van Empel (championne d’Europe élite). Moi, je roulais dans les mêmes temps que Ceylin Alvarado (deuxième élite). Donc, il n’y a pas de différence. Il faut juste prendre la course comme elle vient.
Pour la préparation de ces Mondiaux, tout s’est passé normalement dans votre plan d’entraînement?
Oui, la plupart des entraînements programmés (NDLR : Michel Wolter est son entraîneur), maintenant, il faut simplement récupérer. À présent, on ne peut plus rien faire.
Vous aviez commencé votre saison le 10 septembre, cela n’est-il pas trop long?
C’est long, mais je n’ai pas fait trop de courses pendant la période de Noël pour éviter d’avoir ce sentiment et être au top pour ces Mondiaux.