Isabelle Klein sait qu’avec la présence de Marie Schreiber au départ des championnats nationaux élite, dimanche à Mamer, ses chances de remporter le titre sont minces.
En étant, jusqu’à ces derniers jours, la seule engagée dans la catégorie élite pour les championnats nationaux qui se dérouleront dimanche à Mamer, Isabelle Klein avait, forcément et par avance, course gagnée. Chez les hommes, comme chez les femmes, la formule est désormais bien ancrée. Les espoirs et les coureurs des catégories élite courent ensemble. Un titre espoirs, comme un titre élite, sont décernés, quel que soit le classement scratch.
Ainsi, l’an passé à Ettelbruck, chez les hommes, Loïc Bettendorff, champion espoirs, avait devancé Scott Thiltges, sacré en élite. Mais l’un et l’autre avaient été titrés dans leur catégorie respective.
Avec l’absence de Christine Majerus, invaincue depuis 2010, on pouvait penser qu’il suffisait à Isabelle Klein de se présenter au départ pour remporter, à 39 ans, son premier titre en cyclo-cross. Mais cela ne sera pas le cas. Même si la course reste à courir, l’engagement de Marie Schreiber en élite change la donne. Pour autant, l’intéressée garde le sourire. «Je n’ai pas de souci par rapport à ça. Marie a fait la demande pour courir en élite, c’est une concurrence pour moi, mais que la meilleure gagne. Il ne faut pas seulement travailler individuellement, mais aussi par rapport au pays. Si elle peut porter le maillot fièrement sur le plan international, alors c’est très bien!», sourit Isabelle Klein qu’on sait sincère.
Troisième l’an passé du classement scratch (derrière Christine Majerus et Marie Schreiber, alors première espoir), Isabelle Klein, venue tardivement au cyclo-cross puis par ricochet, au cyclisme et au VTT après une carrière de triathlète bien remplie, a poursuivi sa progression. Cinquième récemment de l’épreuve internationale de Pétange, lauréate de six épreuves au pays cette saison (à Kayl, Mondorf, Belvaux, Cessange, Preizerdaul et Ettelbruck), elle est aussi restée dans le tour aux championnats d’Europe à Namur (18e), comme dans la manche de Coupe du monde à Gavere (36e). «Effectivement, le cyclo-cross est une discipline qui me plaît beaucoup. C’est physique, ce n’est pas seulement du cyclisme. Cela me donne envie de me donner à fond dans les entraînements», explique-t-elle.
Elle revient de maladie
Pour autant, ces championnats nationaux ne se présentent pas forcément au meilleur moment puisqu’une grippe l’a empêchée de courir samedi à Hesperange, et dimanche à Zonhoven pour la 12e manche de la Coupe du monde où elle était engagée. «J’ai été un peu malade, confirme-t-elle. J’ai dû annuler les courses ce week-end à Alzingen et en Coupe du monde. Dommage, je n’avais pas été malade de l’hiver… C’est comme ça, le cyclo-cross est un sport intensif, le système immunitaire est mis à rude épreuve et comme je donne des cours de sport aux jeunes enfants, ce n’est pas évident de ce point de vue là. Mais je vais déjà mieux.»
Visiblement, Isabelle Klein ne se formalise pas plus que de raison à l’approche de l’évènement. «C’est une course comme une autre, la meilleure l’emportera…», prophétise-t-elle ainsi avec un grand sourire et une grande sincérité.
Reste à évoquer le parcours. «Il y a des parcours que je préfère à celui de Mamer, mais chaque circuit présente des points positifs et des points négatifs, il faut faire avec. J’imagine que la boue rendra le tracé plus physique que d’ordinaire, je ne me tracasse pas», conclut une Isabelle Klein, simplement heureuse de pouvoir prendre le départ et de faire sa course…