Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’ancienne championne du monde néerlandaise s’est montrée intraitable hier à Namur lors de la 8e manche de la Coupe du monde alors que la championne nationale, de nouveau régulière, a terminé 6e et première du classement espoirs.
Entourée par sa famille et son club de supporters qui, semaine après semaine, multiplie les déplacements pour les différentes manches de Coupe du monde, Marie Schreiber a pris la pose, un grand sourire scotché sur ses lèvres. Hier, elle venait juste de descendre du podium réservé aux espoirs, où elle était montée sur la plus haute marche (entourée par Leonie Bentveld, 8e, et Shirin van Anrooij, 14e), et elle affichait une bonne humeur de circonstance.
«J’ai bien aimé ma course, racontait-elle. Au départ, j’étais à fond pour être bien placée. Après, il fallait gérer pour ne pas être piégée. Je suis contente de ma forme. Je suis positivement surprise après ma coupure, je ne pensais pas me retrouver si bien. Cela m’a fait du bien à la tête de couper quatre jours. Ensuite, en stage en Espagne (avec son équipe SD Worx), j’ai fait beaucoup de volume. Pour les semaines prochaines, cela devrait donc être encore mieux.»
Comme depuis le début de la saison, sa gestion de la course fut impeccable. «C’est important, car en Coupe du monde, on monte souvent au-delà des 50 minutes», convenait-elle.
Cette sixième place, un top 10 de plus (il s’agit du cinquième pour cette saison), confirme que la championne nationale, qui est devenue l’un des grands noms du circuit et ne manquait d’ailleurs pas d’être chaleureusement encouragée par le public belge, fait désormais partie des grands noms du circuit. Avec l’absence prolongée de la Britannique Zoe Backstedt, elle fait assez logiquement figure de meilleur espoir féminin.
La Néerlandaise Ceylin Alvarado était sans rivale (Photo : @UCI_CX).
Ça se décante vite
Cette fois-ci à Namur, tout s’est très vite décanté. On ne peut pas dire que Ceylin Alvarado ait été gênée par la concurrence sur les hauteurs boisées et ensoleillées de la citadelle, où la grande foule s’était pressée pour la 8e manche de la Coupe du monde.
L’ancienne championne du monde s’est empressée de prendre les devants. Sans plus se soucier de ce qui pouvait se passer derrière elle. Certes, l’actuelle championne du monde, Fem van Empel, manquait à l’appel alors qu’elle s’était imposée la veille devant Lucinda Brand du côté de Herentals. Mal remise d’une lourde chute survenue à l’entraînement, qui l’avait obligée à passer quelques jours au lit, elle a préféré jouer la prudence.
La nature ayant horreur du vide, cela a donné des ailes à ses habituelles rivales et compatriotes néerlandaises. C’est d’ailleurs sur le fil que, derrière Alvarado, Puck Pieterse passa en trombe Lucinda Brand dans la ligne droite d’arrivée. Ce trio s’était d’ailleurs rapidement mis hors de portée de ses rivales.
On retrouvait donc Marie Schreiber en bonne posture dans un groupe de cinq. Il y avait là l’Italienne Sara Casasola et les Néerlandaises Inge van der Heijden, Annemarie Worst et la jeune Leonie Bentveld (19 ans).
Marie Schreiber, ici entourée par sa famille et ses supporters, a apprécié cette sortie namuroise (Photo : db).
Interrogée sur ce qu’elle avait pensé de sa rivale pour le classement espoirs, Marie Schreiber ne s’est pas dérobée. «Je n’ai pas pu voir ce qui se passait devant moi, l’écart étant trop important, mais oui, j’ai trouvé que Leonie Bentveld revenait fort en ce moment», assurait la pensionnaire du SD Worx.
Pas de crainte toutefois pour la Luxembourgeoise, qui aborde cette période de fêtes avec une grande sérénité. «Cette semaine, ce sera une semaine d’entraînement normale et, pour les fêtes, il n’y aura plus que de la course et du repos», explique-t-elle.
Elle se présentera samedi à Anvers, puis à Gavere le mardi suivant, pour les prochaines manches de la Coupe du monde. Entre Noël et Nouvel An, les rendez-vous de Zolder (27 décembre), Diegem (28 décembre) et Hulst (30 décembre) s’enchaîneront à un rythme effréné…
Le classement : 1. Ceylin del Carmen Alvarado (NED/Alpecin) 51’57″; 2. Puck Pieterse (NED/Alpecin) à 17″; 3. Lucinda Brand (NED/Baloise Trek Lions) 19″; 4. Sara Casasola (ITA/FAS Airport) 2’15″; 5. Inge van der Heijden (NED/Crelan) 2’29″; 6. Marie Schreiber (LUX/SD Worx) 2’38″; 7. Annemarie Worst (NED/Cyclocross Reds) 2’46″; 8. Leonie Bentveld (NED/Pauwels Sauzen Bingoal) 3’01″; 9. Laura Verdonschot (BEL/De Ceuster) 3’25″; 10. Hélène Clauzel (FRA/AS Bike Racing) 3’26″… 40. Maïté Barthels (Lux) à 1 tour; 41. Liv Wenzel (Lux)…
