Pour la première fois de son histoire, le Luxembourg sera au départ du relais mixte, une discipline qui souffle ses six bougies à l’Euro.
Tout est donc né d’une conversation, voici un an à Hasselt dans le cadre de ces mêmes championnats d’Europe. «J’ai demandé à Jempy Drucker s’il n’était pas possible de nous aligner aussi dans ce relais mixte, car on avait vu que nous avions les capacités pour aligner une équipe», se souvient Alex Kirsch.
«Ça vient de l’an passé, les coureurs étaient demandeurs», confirme Jempy Drucker. Ni une ni deux, l’entraîneur mord à l’hameçon. «J’ai directement dit que si on le faisait, poursuit-il, on le préparerait. Je ne voulais pas laisser le hasard faire les choses et, comme tout le monde était motivé, on s’est bien préparé. C’est un projet qui a commencé cet hiver avec des entraînements collectifs. Je me suis occupé des hommes, Brian (Nugent) et Frank (Schleck) des filles.»
Un travail partagé qui a ravi les coureurs. «On s’est rencontrés régulièrement au Luxembourg en groupe. Les chronos par équipe (de marque) sont rares et des jeunes comme Mats Wenzel ou Arthur (Kluckers) en ont fait moins, par exemple, que Bob (Jungels) et moi. Et puis, à trois, ce n’est pas la même chose qu’à six, sept ou huit coureurs. Au début, nous n’étions pas sûrs de la longueur des relais à prendre. Le plus facile, c’est de l’essayer. C’est ce que nous avons fait. On a pu obtenir certaines sensations, c’est mieux que de s’y mettre la veille de la course. Avec le LIHPS (Luxembourg Institute for High Performance in Sports), on a bossé avec les vêtements», nous explique Alex Kirsch.
Même si Marie Schreiber, qui avait préféré renoncer au chrono individuel mercredi pour mieux se préserver pour ce relais mixte, n’est pas actuellement au meilleur de sa forme et a été remplacée par Gwen Northum, l’équipe luxembourgeoise veut bien faire et apparaître homogène. «Je les sens bien», explique Jempy Drucker, sans pour autant être en mesure de plus s’avancer. «C’est une première, alors nous n’avons pas de référence par rapport aux autres nations. C’est une discipline spéciale. Difficile de dire ce qu’on vise. On a essayé de bien mettre les choses en place. On va essayer de connaître une journée parfaite, on verra bien. Nous n’aurons pas la meilleure équipe, mais pas la plus mauvaise non plus. Arthur, Alex et Mats sont d’un bon niveau. Les filles (Nina Berton, Liv Wenzel et donc Gwen Nothum) savent rouler vite. Nous ne sommes pas au départ pour seulement figurer, mais pour faire également une bonne performance.»
Alex Kirsch ne dit pas autrement. «On n’aura peut-être pas la récompense, on vient juste de commencer. La première sera forcément un peu difficile, on va manquer d’expérience. Mais on s’est donné cet objectif de démarrer ça pour préparer le nouveau cycle olympique. Je suis content d’en faire partie et d’aider au maximum.»
Si le Luxembourg arrive dans cette discipline que promeuvent les fédérations internationales, force est de constater que la sixième édition pour ce championnat d’Europe n’a pas attiré beaucoup. De grandes nations de cyclisme comme les Pays-Bas, l’Espagne ou encore la Belgique manquent à l’appel, ce qui interpelle.
À la lecture des engagés, la Suisse semble se dégager. Reste à voir comment vont se comporter la France, où des éléments comme Cédrine Kerbaol, Juliette Labous, Rémi Cavagna et Bruno Armirail sont de solides rouleurs, et l’Italie, où Elena Cecchini et Filippo Ganna impressionnent. L’équipe transalpine mixte vient d’ailleurs avec ses meilleurs espoirs, comme Federica Venturelli ou encore Lorenzo Milesi. Et l’Allemagne, toujours guidée par Miguel Heidemann, parviendra-t-elle à jouer le podium?
MODE D’EMPLOI
La course : 40 km
Les années passées :
2024 : 1. Italie; 2. Allemagne; 3. Belgique
2023 : 1. France; 2. Italie; 3. Allemagne
2021 : 1. Italie; 2. Allemagne; 3. Pays-Bas
2020 : 1. Allemagne; 2. Suisse; 3. Italie
2019 : 1. Pays-Bas; 2. Allemagne; 3. Italie