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[Cyclisme] «Tout est jouable cette année», explique Ivan Centrone


Ivan Centrone n’a que peu de repères, mais il semble prêt à relever ce nouveau défi.

Ivan Centrone, qui court pour l’équipe continentale belge Materiel-Velo.com, connaît l’importance de la Tageblatt Flèche du Sud, dont il a fait un objectif.

Jusqu’ici, Ivan Centrone (Materiel-Velo.com) n’a que très peu couru depuis le début de la saison. C’est justement sur cette Tageblatt Flèche du Sud – qui est assez clairement l’un de ses objectifs – que le coureur luxembourgeois de 27 ans escompte encore et toujours convaincre.

«Si c’est ma dernière saison, alors, j’aimerais sortir la tête haute», nous disait l’intéressé en début de saison. Si la carrière du coureur luxembourgeois a souvent été entrecoupée par diverses blessures, il semble actuellement en pleine possession de ses moyens. Et compte bien en profiter sur cette Tageblatt Flèche du Sud que le récent vainqueur d’une étape du Tour de la Guadeloupe va disputer pour la troisième fois seulement.

Demain, vous serez à nouveau au départ de la Tageblatt Flèche du Sud, mais avec très peu de jours de course. Comment vous sentez-vous?

Ivan Centrone : Mon programme de courses était assez maigre jusqu’ici. En avril, je suis de nouveau parti m’entraîner à Calpe (sud de l’Espagne) et j’ai combiné cette période d’entraînement avec la course belge amateur de l’Arden Challenge. Les sensations étaient bonnes, mais je voulais travailler. On a bien bossé et me voilà au départ de cette Flèche du Sud en assez bonne condition, je pense.

Peut-on avancer que pour vous, cette Tageblatt Flèche du Sud est la plus importante de la saison?

On peut dire ça en effet. C’est crucial pour moi dans la situation dans laquelle je me trouve. Je n’ai pas énormément de possibilités avec le calendrier et il faut êtres au rendez-vous sur les grandes dates. La Flèche du Sud est sans doute la course la plus importante de ma saison.

Ce sera déterminant pour la suite de votre carrière?

Oui, je le pense, même si la saison est encore longue et que mes meilleurs résultats furent souvent réalisés en fin de saison, en août et en septembre. Mais ma préparation a été faite à 100 % en vue de ce rendez-vous.

D’une manière générale, expliquez-nous pourquoi cette épreuve reste si importante?

C’est une course qui a une très, très grande renommée. Le niveau et l’engagement des coureurs est au-dessus de beaucoup d’autres, de même catégorie. C’est l’une des plus dures et des plus renommées au monde dans cette classe 2.2. Des grands coureurs s’y sont révélés et de grands coureurs s’y sont imposés. En tant que coureur luxembourgeois et coureur du sud du Luxembourg, puisque je suis de Leudelange, toutes les étapes se passent presque dans ma zone (hormis l’étape du nord de vendredi). Je connais chaque mètre des étapes, le moindre chemin. Je pense qu’il n’y a pas une course qui peut me convenir plus que la Flèche du Sud.

Je vais viser une étape et si j’arrive à signer un top 10 au classement général, ce serait top

Vous avez regardé la liste des engagés?

Oui, j’ai jeté un coup d’œil. On retrouve la même qualité de plateau. C’est relevé, mais pas insurmontable. Cette année, plus que les années précédentes, je peux envisager un résultat.

Concernant le parcours, quel regard portez-vous?

Pour moi, ce n’est pas l’étape de Bourscheid qui est l’étape reine, mais l’étape de samedi à Sanem avec les trois passages sur le final au col de l’Europe. Les années précédentes, la décision se faisait toujours à Bourscheid. Si on regarde le parcours, il n’y aura pas un jour facile, à part la 1re étape à Rumelange qui est plus simple, puisqu’on connaît bien la côte du circuit final (Langengrund). Certes le parcours de l’étape de Bourscheid (2e étape, vendredi 19 mai) a encore un peu changé, mais je pense que c’est le lendemain qui sera décisif. La fatigue commencera à se faire sentir après quatre jours de course. Le général devrait se jouer là. Et le dernier jour n’est pas simple non plus. Tout dépendra qui sera leader et appelé à contrôler. Mais je pense que la sélection sera déjà faite. Globalement, le parcours est vraiment beau, je pense que ce sera une belle édition.

Quel regard portez-vous sur votre équipe?

Au niveau luxembourgeois, Alexandre Kess se trouve dans sa période d’examens. Pol Breser (qui a chuté) est incertain, il est touché à un genou. Je serai avec Jacques (Gloesener). Je ne sais pas dans quelle forme se trouvent mes coéquipiers, vu que nous n’avons pas beaucoup couru ensemble.

Pour vous, une bonne Flèche du Sud, ce serait quoi pour vous?

Je vise le classement général, mais je ne veux pas me limiter à ça. L’an passé, mon meilleur résultat sur la Flèche (30e au classement général), je l’ai obtenu en étant échappé (6e de la dernière étape, l’an passé). Cela reste une course très offensive où cela attaque toujours beaucoup. C’est dur et c’est difficile de contrôler. Je vais viser une étape et si j’arrive à signer un top 10 au classement général, ce serait top. Tout est jouable cette année. J’ai hâte de courir!