Du haut de ses 26 ans, Tom Wirtgen, qui changera d’équipe en fin de saison, explique sa vocation d’équipier et son désir de viser une étape du Skoda Tour de Luxembourg qui s’élance ce mardi.
Le coureur de Bingoal annonce qu’il quittera son équipe à la fin de la saison. Le futur marié entend retrouver une équipe et espère réaliser un bon Tour de Luxembourg, qui passera d’ailleurs presque devant sa porte, du côté de Wellenstein.
Comment allez-vous avant ce Tour de Luxembourg?
Tom Wirtgen : En août, je suis bien sorti d’un bloc de trois semaines de course avec l’Arctic Race, le Tour du Danemark et le Tour de Poitou-Charentes. Cela m’a fait du bien pour me relancer après le mois de juillet où nous n’avions pas de courses. J’étais très content de courir.
L’ Arctic et le Danemark se sont très bien passés pour nous, je me suis glissé dans des échappées, puis la fatigue a commencé par se faire ressentir dans le Poitou. Au Danemark, j’étais pas mal dans l’étape la plus dure. Au mois de juillet, je suis aussi allé dans le Tyrol italien afin de rouler en altitude. Cela m’a fait du bien.
Vous envisagez quoi pour ce Tour de Luxembourg?
C’est un parcours dur, plus dur, je pense, que l’an passé. C’est important pour moi de me montrer à mon avantage, car nous sommes en fin de saison et je n’ai encore rien signé pour la saison prochaine. J’espère me retrouver dans une meilleure équipe ou une équipe du même niveau.
Je suis confiant. J’ai de bonnes discussions et il y a des opportunités, même si ce n’est pas encore signé
Vous ne restez pas chez Bingoal?
Non. J’avais la possibilité de prolonger, mais je veux voir quelque chose d’autre. C’est un besoin important pour moi d’effectuer un nouveau départ dans un autre cadre.
Et si jamais vous n’aviez pas d’autre choix?
Je vais trouver quelque chose, c’est sûr et certain. Je suis confiant. J’ai de bonnes discussions et il y a des opportunités, même si ce n’est pas encore signé. Je sais que je suis un équipier, c’est mon style de coureur. Mais je dois encore montrer que je suis capable de faire une bonne prestation d’ici la fin de la saison.
Sur ce Tour de Luxembourg?
Je sais que l’étape de Diekirch, jeudi, est bien trop difficile pour moi. Mais il y a d’autres étapes qui peuvent me convenir.
Finalement, il vous manque juste un résultat marquant…
Oui, c’est vrai, en fin de compte, ce sont les résultats qui comptent, même lorsqu’on est considéré comme un équipier. C’est l’effet pervers du cyclisme. Mais les techniciens savent décrypter les courses et regardent ceux qui sont capables de faire du travail comme équipiers.
Mes valeurs de watts augmentent régulièrement depuis mes débuts. Cela veut dire quelque chose. Ma force augmente et mon poids descend. On voit que je suis en progression.
L’idéal pour vous en cette fin de saison, ce serait quoi?
Là, je vais doubler Tour de Luxembourg et Tour de Croatie. Il se peut que je prolonge encore avec Binche-Chimay-Binche. Puis je me marie! (NDLR : avec Lena). Donc, il faut que je performe dans ces deux courses.
Pour revenir au Tour de Luxembourg, le fait qu’il n’y ait pas de grands noms va-t-il changer les choses?
Une équipe comme Quick-Step va forcément chercher à contrôler la course. Mais l’étape de Diekirch et le chrono, vendredi à Remich, seront décisifs. Il restera la dernière étape pour prendre l’échappée et tenter son coup. Ce sera mon but, car je vais laisser des minutes dans l’étape de Diekirch, puis dans le chrono.
Cela reste-t-il un rêve pour vous de remporter une étape du Tour de Luxembourg?
Sûr et certain, et depuis que je suis gamin, j’en rêve. J’allais voir le prologue chaque année. On ne sait jamais ce qui peut se passer en fin de saison, où beaucoup de coureurs sont moins motivés.