Le patron du Skoda Tour de Luxembourg pouvait dresser un bilan positif après cinq jours de course intenses.
C’est le patron du Skoda Tour de Luxembourg et un patron heureux. L’édition 2023 fut de toute évidence une très belle réussite. Sportive et populaire. L’organisation s’est montrée impeccable. Au moment de débriefer, Andy Schleck avait gardé un large sourire.
Quel bilan tirez-vous du Skoda Tour qui vient de se terminer?
Andy Schleck : Un bilan super positif. C’est notre meilleure édition jusqu’ici. On travaille aussi beaucoup derrière. Quand on regarde le public qui était là samedi à Pétange et dimanche au Pabeierbierg, qui ressemblait un peu à l’Alpe d’Huez, j’étais très fier de ça. C’est une belle réussite après tout ce travail. Certes à Vianden, comme à Mamer, le temps n’a pas été super, mais on ne peut pas changer les circonstances.
Pour le bilan, on est hyper contents. On est fiers et on est prêts pour 2024. Le but n’est pas de monter en World Tour, mais on est sur un bon niveau. On a un évènement qui est diffusé dans 86 pays avec 8 millions de téléspectateurs. Il faut se rappeler qu’on a attaqué le projet en 2018 seulement. À l’époque, tout le monde ne croyait pas en nous. Aujourd’hui, les coureurs et les équipes ainsi que les organisateurs sont contents, on va continuer ce qu’on est en train de faire.
Le Tour de Luxembourg semble avoir trouvé son équilibre…
Oui, il y a beaucoup de réunions, de travail derrière tout ça. Nous sommes une ASBL. Nous sommes tous bénévoles et on fait ça pour rendre quelque chose au pays avec un sport qui est un sport national. On a montré ce qu’on savait faire au Luxembourg. On a des coureurs comme Marc Hirschi, qui a gagné une étape du Tour, et Julian Alaphilippe, qui a été deux fois champion du monde.
Des coureurs qui m’appellent le soir pour me féliciter des belles étapes. Des gens qui sont positifs et qui me disent qu’il faut continuer comme ça. C’est ma motivation. On a un esprit d’équipe avec plus de cinquante bénévoles qui prennent des congés pour le Skoda Tour. C’est ce dont je suis le plus fier. Il y a beaucoup de nuits sans sommeil depuis ces dernières semaines. Et ce lundi, on travaillera encore. On fera le débriefing et on parlera de 2024. Je peux déjà dire que la prochaine édition sera belle au niveau des parcours.
Christian Prudhomme, le patron du Tour, était votre invité sur cette dernière étape…
C’est une grande star en France. Lorsqu’il est monté dans la voiture, je lui ai dit qu’il était avec deux stars, mon frère et moi (rires). On se connaît depuis des années, il était déjà directeur du Tour à l’époque. Je lui ai montré ce qu’on pouvait faire au Luxembourg. Je lui ai dit qu’on n’avait pas seulement de bons cyclistes, mais aussi de bons organisateurs (rires). Je suis fier de l’avoir accueilli. C’était une visite amicale. Comme la visite de Marion Rousse (NDLR : directrice du Tour femmes et consultante pour France Télévisions) qui est venue soutenir son mari Julian Alaphilippe. Ce sont des bonus.
On se souviendra forcément de l’étape de Vianden, très particulière…
Le château de Vianden, qui fait partie des dix plus beaux châteaux d’Europe, est forcément le plus beau du pays. Avec plus de 130 000 visites cette année, ils nous ont ouvert leurs portes. On a regardé la sécurité, plein de choses. Sur cinq points, un seul était négatif.
À la fin, les images étaient belles et les coureurs étaient super contents. Quand on arrive en haut du Galibier et du Tourmalet, il y a moins de place qu’en haut du château de Vianden. On reviendra au château de Vianden…
…tout ça pour une marque de bagnole et juste quelques centaines de spectateurs au Limpertsberg: Pour avoir assisté, de manière involontaire à la finale près du hall Victor Hugo hier, je peux dire qu’aller jusqu’au point à bloquer les lignes de train, c’est tout de même disproportionné… D’autant plus que c’est la semaine de la mobilité où l’on est sensé promouvoir la mobilité douce… Brandir une marque de voiture avant le nom du tour… ça fait vraiment tâche d’huile à la luxembourgeoise