Le Néerlandais revient, comme ces deux dernières années, avec la ferme intention de s’imposer dans la Tageblatt Flèche du Sud.

Depuis son premier succès en 2023 où il avait endossé le maillot de leader dès le prologue à Esch-sur-Alzette et ne l’avait jamais lâché, Pim Ronhaar (23 ans) semble avoir pris un abonnement pour la Tageblatt Flèche du Sud qui va s’élancer ce mercredi après-midi de Dudelange pour un chrono assez corsé de 7 300 mètres. On va dire qu’il s’agit d’un long prologue et d’un très court contre-la-montre. Mais cela ne change rien au fait que si dimanche, à l’issue d’une 74^e édition assez largement revisitée, Pim Ronhaar garde son bien, il rentrerait directement dans l’histoire de cette singulière épreuve.

En effet, si par le passé, des noms illustres comme Edy Schütz (1964 et 1965), Charly Gaul (1951 et 1953), ou encore Alf Segersäll (1977 et 1978), Jan Ostergaard (1992 et 1998) ont réalisé un parfait doublé, jamais personne n’est encore parvenu à signer un triplé, qui serait, de surcroît, consécutif.

Alors non seulement Pim Ronhaar connaît parfaitement la maison, mais s’il revient avec une telle instance, c’est bien la preuve qu’il a pris goût à ce genre de réjouissances. Pour autant, on remarquera que le cyclo-crossman néerlandais va commencer sa saison sur route alors que les deux années précédentes, il s’était déjà dégourdi les jambes dans une course d’un jour. Et on notera également que la saison hivernale fut un moins prolifique qu’attendu pour le coureur de la Baloise Trek Lions qui avait dû se soigner contre la maladie de Lyme en septembre dernier, ce qui explique cela. Dès le chrono de ce vendredi, on en saura forcément sur ses capacités et ses intentions.

Pour le reste, le plateau de la Tageblatt Flèche du Sud reste solide avec des équipes continentales parfaitement rompues à ce type d’épreuves par étapes où les hommes les plus complets, mais aussi les plus en forme à l’instant T, parviennent toujours à s’illustrer.

Peu d’espoirs luxembourgeois

La seule ombre au tableau est l’absence au départ d’espoirs luxembourgeois capables de viser un top 10 au classement général final ou de viser une étape, ce qui est malheureusement une première. Dans cette tranche du calendrier, la concurrence est terrible. Les épreuves de cette même catégorie 2.2 sont au nombre de trois. Si aucun Luxembourgeois ne sera au départ de l’Alpes Isère Tour, Loïc Bettendorff et son équipe autrichienne Hrinkow Advarics s’aligneront sur le non moins réputé Oberösterreich Rundfahrt.

Mais bien plus chagrinant, la Course de la Paix, manche de la Coupe des nations, va démarrer ce jeudi. L’équipe nationale ne pouvait décemment pas ne pas en être. Sans quoi Arno Wallenborn (Tudor U23) ou Alexandre Kess et Noé Ury (Lotto Kern-Haus) auraient pu prendre le départ de la Flèche avec leurs équipes respectives. Bon, on ne refera pas ici la liste de départs de cette édition 2025, mais on espère que cette 74^e édition fera figure d’exception.

On regardera dès lors avec une certaine insistance en direction de Charel Meyers (VCU Schwenheim), en nette progression, ainsi que sur les valeureux coureurs luxembourgeois du Team Snooze (Pol Breser, Tom Thill, Philippe et Sven Schmit, Tyler Taber). Même si du coup, il semble loin le temps où on espérait voir un coureur du pays s’imposer au général.

Quant au parcours, après le prologue, l’étape de Rumelange ce jeudi est une classique du genre. Sanem retrouvera la 3^e étape avec un éprouvant passage au col de l’Europe à gravir à quatre reprises. Et si cela ne suffit pas, samedi, c’est à Canach, que tout ce beau monde va s’expliquer pour la plus longue étape, pas la plus facile. Enfin, l’arrivée dimanche change de lieu avec cette lignée tracée à Esch-Belval, avenue du Rock’n’Roll, à domicile. Pour un troisième succès d’affilée de Pim Ronhaar ?