Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La Luxembourgeoise, qui a montré au printemps de belles qualités sur les classiques flandriennes, roulera dans quelques mois pour une nouvelle formation.
C’est le moment idéal pour faire le point pour Nina Berton, en vacances depuis une dizaine de jours. La Luxembourgeoise de 23 ans souffle enfin après une saison assez longue où elle est apparue à 52 reprises en course. «La saison a été longue. Je suis contente de mes résultats, même s’il y a des courses où j’avais des objectifs plus élevés. Parfois, on a de la chance et parfois moins. Les deux dernières courses (24e du Tour d’Émilie et 23e des Trois Vallées Varésines) étaient à nouveau meilleures, j’ai terminé sur une bonne note. Globalement, j’ai progressé, même si parfois, j’espérais donc mieux», apprécie-t-elle.
C’est évidemment sur les classiques flandriennes que Nina Berton a marqué les esprits avec sa 15e place à Gand-Wevelgem et sa 19e place dans le Tour des Flandres. «Je suis très contente que cela ait bien marché. Ces classiques, longues et dures, où on a le sentiment de devoir survivre, parfois avec une météo difficile, me conviennent. Dans ces courses, l’aspect mental est important, je me sens à l’aise. C’était une grande surprise de pouvoir terminer dans le top 20 du Tour des Flandres», explique-t-elle.
Cette belle réussite lui a permis de valider son travail préparatoire à l’entraînement. Elle avait travail l’hiver dernier son punch pour y briller justement. «J’avais fait davantage d’entraînement avec de la puissance et des intensités courtes pour avoir de la force. Dans les classiques, on reproduit ce genre d’efforts avec les passages pas et les montées raides et courtes», rappelle Nina.
«Pas facile de faire un choix»
Deux chutes, la première survenue sur Antwerp Port Epic Ladies, à la mi-mai, juste avant les championnats nationaux, l’autre sur la deuxième étape du Tour de France du côté de Rotterdam, sont à ranger dans la case regrets. «Je voulais bien faire et, pour ma deuxième participation, pouvoir établir une comparaison avec 2023. Mais avec cette chute, je n’ai pas pu voir si j’avais évolué. Par contre, en juin, sur les six jours de course du Thuringen Ladies Tour, j’avais de bonnes sensations. Je pense que j’ai progressé dans les courses par étapes», poursuit Nina.
Elle se trouve actuellement à Gérone, où elle prend quelques jours de repos et surtout en profite pour procéder à différents réglages. Car en 2025, elle changera bien d’équipe. «Ce sera un nouveau départ, c’est sûr. Ce sera officialisé à la fin octobre.»
Elle reprend : «Après les classiques, des équipes sont venues me parler. Cela n’était pas facile de faire un choix…»
Elle ne sera pas la seule à quitter Ceratizit WNT. «Beaucoup des leaders vont partir…» Ainsi, le transfert de la Polonaise Marta Lach, récente lauréate du Tour de Chongming, pour SD Worx-Protime, a été officialisé. Comme celui de la sprinteuse italienne Martina Findanza pour Visma-Lease a bike. La Française Cédrine Kerbaol (récente lauréate des Trois Vallées Varésines) possède pour sa part encore un an de contrat avec Ceratizit WNT. «Ce serait donc une équipe sans doute largement remaniée et très jeune», explique Nina Berton.
Bientôt de retour en cross
«Mentalement, prévient-elle, je ne suis pas encore prête à devenir leader dans une équipe. Ma nouvelle équipe me donnera la chance d’avoir mes propres objectifs, mais sans devoir endosser trop de pression. Car d’autres filles sont assez fortes pour prendre ce rôle.»
On la sent convaincue du bien fondé de ce choix, parfaitement à l’aise avec son statut de cycliste professionnelle, «même s’il y a encore des choses à améliorer», précise-t-elle. «Cela fait deux ans seulement que je suis pro et je pense avoir trouvé ma place», prend-elle encore le soin de préciser.
Cet hiver, on la reverra le cas échéant dans l’un ou l’autre cyclo-cross. «Je ne suis pas encore sûre, mais il se pourrait que je recommence comme chaque année avec le Koppenbergcross (1er novembre). Sinon, j’ai prévu de m’aligner à Brouch (3 novembre. Je fais ça pour le fun et un peu à l’improviste selon ma motivation…»
