Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’espoir luxembourgeois de l’équipe Lotto multiplie les apparitions, comme ce jeudi avec les pros dans le Grand Prix de Denain.
Mathieu Kockelmann (21 ans) va disputer ce jeudi sa neuvième course depuis le début de la saison. Sa huitième course avec les professionnels, ce qui n’est pas banal pour un coureur appartenant à l’équipe de développement. Ce qui n’est évidemment pas pour lui déplaire.
«C’est intéressant, je me retrouve presque toujours avec les pros, cela me plaît. Par exemple, il n’était pas prévu que je participe au Samyn (4 mars) ou au Grand Prix de Denain. Tout dépend des coureurs blessés et malades. Avec 26 coureurs dans l’équipe World Tour, cela occasionne des changements. Moi, je suis content qu’on fasse appel à moi», assure l’intéressé.
Le Grand Prix de Denain offre depuis quelque temps déjà un parcours truffé de secteurs pavés. «C’est le mini-Paris-Roubaix, confirme Mathieu. On va voir comment ça va se passer avec Arnaud (De Lie). Il était malade ces derniers temps et a dû annuler sa présence dans Milan-San Remo (samedi). Du coup, il enchaîne Nokere Koerse et Grand Prix de Denain. Il sera notre leader ce jeudi avec Brent Van Moer (récent quatrième du Het Nieuwsblad), qui devrait être bien.»
Il sait par avance quelle sera sa mission. «En début de course, indique-t-il, je vais positionner mes coéquipiers et ensuite on verra bien ce qui se passe et la situation. Si je peux aider dans le final, ce serait bien. Le plus important sera de me situer en bonne position dans les secteurs pavés.» Son début de saison est pour le moins encourageant. «Le feedback de l’équipe est positif, ils sont très contents de mon travail. Cela me motive beaucoup et, à l’entraînement, je suis physiquement très bien. Je me sens beaucoup mieux dans la tête et physiquement que l’an passé», relève-t-il.
Dimanche dernier, pour sa seule participation à une épreuve (catégorie 1.2) disputée avec Lotto Development, il a connu la victoire avec son coéquipier Milan De Ceuster (lui-même avait fini à la 24e place). «Nous n’étions que cinq coureurs de l’équipe, contre sept pour nos concurrents, ce qui est différent sur le plan tactique. On a roulé de façon intelligente, de manière collective», appuie l’enfant de Schouweiler.
Un grand travailleur
D’ailleurs, depuis le début de la saison, c’est cette valeur collective que Mathieu Kockelmann se plaît à développer. «C’est un passage obligé et je n’hésite pas à travailler. Je vais poursuivre de cette manière», promet-il. Quant à son intégration, elle s’est passée sans encombre. «C’était facile pour moi, car je connaissais beaucoup de coureurs déjà. J’aime la mentalité de l’équipe, on travaille de façon collective entre le staff et les coureurs. On dialogue beaucoup.»
Le principal pour Mathieu Kockelmann, c’est qu’il évolue en parfaite confiance. «Je sais que mes directeurs sportifs sont satisfaits de moi pour le moment et cela me fait un grand plaisir. Rouler avec ce tricot me motive à donner le maximum. C’est ce qui me plaît le plus. Au niveau des résultats, je n’ai encore rien fait. Mais une semaine après le championnat national de cyclo-cross et sans avoir travaillé l’endurance en stage, je me suis retrouvé sur les premières courses pros en Espagne. J’étais là pour aider. Si le leader et le directeur sportif sont contents de mon boulot, alors ça me fait du bien», insiste encore l’espoir luxembourgeois.
D’ailleurs, il rejoindra le moment venu la sélection nationale espoirs. «Il faut voir sur quelles courses, car rien n’est encore fixé. Pour le moment, je suis prévu sur l’Orlen Nations Grand Prix (du 14 au 17 mai, une épreuve polonaise de la Coupe des Nations, dont il avait remporté une étape l’an passé). Il y aura aussi le Tour de l’Avenir (du 23 au 30 août). Mais on verra en temps voulu, tout peut vite changer», projette l’intéressé.
Quoi qu’il en soit, Mathieu Kockelmann va poursuivre des objectifs personnels qu’il énonce ainsi : «J’aimerais briller sur Gand-Wevelgem espoirs et Paris-Roubaix espoirs, que je vais courir avec Lotto Development.» C’est noté !
