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[Cyclisme] Le sens de l’anticipation


Alex Kirsch, ici lors des JO de Paris, sera le leader de la sélection nationale. (Photo : luis mangorrinha )

Dans une course élite masculine promise aux sprinteurs, il faudra aux Luxembourgeois savoir s’adapter, dimanche, lors de la course en ligne des championnats d’Europe.

Sprint ou pas sprint ? Massif ? En comité restreint ? La question n’en finit pas de tourner en boucle dans le Limbourg belge. La tendance est d’attendre le déroulé des épreuves espoirs pour se forger une idée plus précise de ce qui risque de se passer en élite, samedi pour les femmes et dimanche pour les hommes. Il n’est pas sûr d’ailleurs qu’on puisse appliquer un copier-coller.

Dans cette catégorie élite se dessine assez clairement un match entre la Belgique et les Pays-Bas. D’un côté, le champion du monde en titre semble devoir endosser le costume du leader. Mais Mathieu Van der Poel n’est pas un pur sprinteur. Au contraire d’Olav Kooij, sans doute la meilleure chance des «Oranje». «MVP» préfère largement anticiper, comme il sait si bien le faire dans les classiques. Celui qui sera l’invité de marque du Skoda Tour de Luxembourg à partir de mercredi et qui s’apprête, dans la foulée, à remettre en jeu son maillot arc-en-ciel de champion du monde sait que sa tâche sera ardue face à Remco Evenepoel et surtout Tadej Pogacar sur le circuit rugueux de Zurich. Assurer ce titre européen lui garantirait donc de porter encore un an un maillot distinctif.

Mais évidemment, nous n’en sommes pas là. Même sans Wout van Aert, contraint d’arrêter sa saison avant son terme après sa chute dans la Vuelta, et sans Remco Evenepoel, le double champion olympique qui n’aurait eu que très peu de chances sur un tel parcours, la Belgique possède tant de ressources qu’elles semblent inépuisables. En cas d’arrivée groupée, il faudra faire un choix entre Jasper Philipsen, Jordi Meeus et Tim Merlier. Bon courage…

Kirsch peut se «débrouiller»

Évidemment, le tenant du titre, Christophe Laporte, leader français avec Arnaud Démare, n’a pas dit son dernier mot, les autres nations non plus. On dénombre quelques grands noms. L’Italien Jonathan Milan, le Danois Mads Pedersen, le Norvégien Alexander Kristoff, l’Allemand John Degenkolb, pour les plus connus dans un peloton quand même assez restreint en nombre (seulement 131 inscrits!)

Et les Luxembourgeois? Rassurez-vous, ils auront une belle carte à jouer. Autour du duo Alex Kirsch-Arthur Kluckers, les deux hommes protégés, Jempy Drucker a fait assez habilement appel à Tom Wirtgen, Loïc Bettendorff, Tom Paquet et Charel Meyers. Ils possèdent tous des parcours intéressants, différents les uns des autres, et, dans le contexte de ce championnat, ils pourront occuper un rôle. «Cette sélection est davantage tactique. On a décidé de prendre chaque place qui était accessible», explique l’entraîneur national. «La course va exploser sur le deuxième circuit, qui comporte quatre secteurs pavés», imagine-t-il.

Dans ce contexte, Alex Kirsch, un habitué des courses pavées typées flandriennes, un garçon pas maladroit au sprint (deuxième à Rome de la dernière étape du Giro en 2023), sera l’atout numéro un de la sélection nationale. «Avec le plateau qui s’annonce, il y aura une grande chance que ça arrive au sprint. Il faudra voir. J’espère donc une course ouverte. Car bien sûr, je peux me débrouiller dans un sprint. Mais contre des sprinteurs qui auront un train, ce sera compliqué. Je préférerais donc qu’il y ait des attaques, qu’un groupe parvienne à sortir. Ou alors que la course fatigue des sprinteurs. Ce serait le scénario idéal pour moi», conclut l’intéressé.

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