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[Cyclisme] Kevin Geniets au Tour de France : «J’ai hâte que ça commence !»


Kevin Geniets (Photo : afp)

Le nouveau champion national, Kevin Geniets, est arrivé mercredi soir en Italie pour le grand départ de Florence. Entretien…

Pour Kevin Geniets, il était question hier de rejoindre Florence. Le temps de faire un dernier point avant le grand départ, samedi.

Vous avez déjà pu porter votre nouveau maillot de champion national?

Kevin Geniets : Non, mais je l’aurai bien sur les épaules, samedi (il rit).

Évoquons d’abord les premières étapes de ce Tour de France à propos desquelles votre patron, Marc Madiot, dit que le sort de la France pourrait être scellé après les quatre premières étapes. Vous êtes d’accord avec ça?

Oui, cela peut être rapidement plié. Tout d’abord, les premières étapes sont toujours particulières, car elles occasionnent un choc pour l’organisme. On ne fait plus de volume dans les derniers jours. Hier, c’était le voyage. Aujourd’hui, c’est la présentation d’équipe. Et on sera vite à samedi. C’est aussi pour ça qu’on voit des défaillances dès le premier jour.

Et les étapes italiennes, elles seront piégeuses?

Je le pense. C’est clair que les routes françaises sont plus simples à aborder. Mais je n’ai pas beaucoup d’expériences en Italie, je l’avoue. Un peu plus dans ma jeunesse. J’ai surtout couru en France, le classique, c’est Paris-Nice, le Dauphiné et le Tour (il rit).

Et surtout, il y a la 4e étape qui arrive à Valloire et qui passe par le Galibier. Vous l’avez reconnue?

Non, pas celle-là. Il faudra être prêt pour ces quatre premières étapes.

De votre côté, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous avant d’aborder votre troisième Tour de France?

Dans un très bon état d’esprit. La préparation s’est très bien passée. J’ai pris confiance sur le Dauphiné, puis sur le championnat. Tout va bien pour moi.

Cela fait des années que je fais ce sport et ce que je retiens, c’est que c’est à toi, sur le terrain, avec ton vélo, de faire la différence…

La présence de Lenny Martinez dans votre groupe va changer quoi?

Je suis vraiment content qu’il soit là, c’est une super carte. On veut faire un Tour très offensif avec le but de remporter une étape. C’est un homme qu’il fallait avoir dans notre équipe.

Du coup, le classement général avec David Gaudu n’est plus si important que ça?

Si, on reste focalisé sur deux objectifs. Faire le classement général avec David. Et on a des coureurs offensifs pour viser des étapes.

Cela vous concerne également?

Oui, cela concerne un peu tout le monde dans l’équipe. Je pense que j’aurai ma carte un jour ou l’autre, en fonction de la course. C’est toujours beau de faire des plans. Cela fait des années que je fais ce sport et ce que je retiens, c’est que c’est à toi, sur le terrain, avec ton vélo, de faire la différence, quoi…

De vos deux premières participations, qu’avez-vous retenu du Tour?

C’est un évènement spécial sur tous les plans. Tout le monde parle de cette course, il y a tellement de spectateurs sur le bord de la route. Et tu rentres le soir à l’hôtel, tu allumes la télé, et tu revois les images de l’étape. C’est très particulier et je suis très content d’y être.

Que pensez-vous du plateau?

Tadej Pogacar est favori, car il a fait un Giro exceptionnel et son équipe est très forte. Il peut y avoir des surprises avec Jonas Vingegaard et encore d’autres coureurs. C’est difficile à prévoir, mais ce qui est sûr, c’est que Pogacar est très fort.

Quelles étapes avez-vous reconnues?

Les dernières étapes vers Nice. Et certaines étapes des Alpes. Plus l’étape de Troyes avec les chemins, où nous sommes allés avant notre stage d’altitude. C’est dur et pas dur en même temps. Dans le milieu de l’étape, c’est vraiment accidenté, mais la fin est assez facile. C’est donc difficile à dire si cela fera ou non de gros écarts.

Cela n’est pas comparable aux chemins des Strade Bianche?

Non, c’est beaucoup plus soft, même si c’est certain qu’il y aura de l’action. C’est une étape à regarder à la télé, c’est certain (il rit).

Cela nécessitera un matériel classique ou non?

Oui, on a tellement du bon matos qu’on ne changera sans doute même pas les pneus.

Pour vous, quelle sera la priorité?

Je veux être prêt à 100 % les jours où on va attendre beaucoup de moi. Je ferai le boulot comme j’ai eu l’habitude de le faire ces deux dernières années. Puis, si je pouvais avoir une journée tranquille pour récupérer, ce serait bien…

Expliquez-nous le travail qu’on attend de vous?

Je prendrai soin de David (Gaudu), il nous faudra éviter les pièges et l’accompagner le plus longtemps possible en montagne. L’idéal serait que je me relève au pied de la dernière montagne par exemple. Et je garde un but personnel d’avoir ma carte pour prendre une échappée dans l’une ou l’autre étape dure.

Par contre, votre équipe ne sera pas concernée pour les arrivées au sprint…

Sur ces étapes, on va essayer de souffler. On n’ira pas non plus dans les échappées de ces étapes où un sprint est prévisible.

Vous êtes impatient de prendre le départ?

C’est clair. Les derniers jours sont toujours un peu compliqués, on doit faire attention à tout. Ne pas tomber à l’entraînement. Ne pas tomber malade. Surveiller la nutrition et le sommeil. Du coup, j’ai hâte que ça commence!