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[Cyclisme] Arthur Kluckers : «Je ne pensais pas ressentir une telle émotion»


Arthur Kluckers (à d.) a été félicité par son leader Marco Haller à l'arrivée au vélodrome de Roubaix.

Le Luxembourgeois de l’équipe Tudor, Arthur Kluckers, arrivé en 74e position, raconte son Paris-Roubaix.

Dans l’aire d’arrivée, Fabian Cancellara, manager de Tudor, est venu féliciter chacun de ses coureurs avec une accolade, un petit mot personnel et un grand sourire. L’ancien triple vainqueur de Paris-Roubaix était chez lui au vélodrome pour la première participation de son équipe.

Après l’Autrichien Marco Haller, douzième, l’Allemand Marius Mayrhofer, le Tchèque Petr Kelemen et le Suisse Fabian Lienhard est venu le tour d’Arthur Kluckers, parvenu en 74e position sur le vélodrome.

Après quelques minutes de récupération, il a refait tranquillement le film de sa première journée dans l’Enfer du Nord où ses qualités devraient en faire à l’avenir un habitué.

Vous vouliez tenter de vous retrouver dans l’échappée du jour et vous étiez de la première attaque du jour, en compagnie du Norvégien Jonas Abrahamsen…

Arthur Kluckers : (Il rit) En fait, je n’avais pas tellement les jambes pour aller en échappée. Je me suis dit : « Peut-être que j’aurai un coup de chance« … Abrahamsen m’a dit : « On y va?«  Je lui ai répondu : « OK, on y va!«  Après, j’étais bien positionné sur le premier secteur pavé et après le troisième, je suis tombé sur la route. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je buvais à ce moment-là, je n’ai pas pu freiner, bon… Je suis revenu et là, le dernier du peloton tombe juste devant moi. Après, c’était quasiment fini pour moi. J’ai essayé de revenir, mais c’était quasiment impossible.

Cela reste une bonne première expérience ?

Oui, je suis content. Je ne me sentais pas très bien, c’était une dure journée mais je m’en suis bien tiré, je suis content. Je me sentais bien sur les pavés. Mais quand tu prends du retard sur incident, il faut toujours remonter entre les secteurs, sur les parties asphaltées. C’est épuisant. Il faut les jambes et le sens de la course. C’est aussi ce qui m’a parfois manqué.

Vous doutiez voici peu de votre capacité à terminer les trois Monuments et finalement, vous y êtes plutôt bien parvenus…

Oui, cela me satisfait, mais aujourd’hui, je suis satisfait de la belle douzième place de Marco (Haller). C’est un bon bonus pour nous.

Ce sont des courses que j’aime bien. Je les découvre cette année. Pour le futur, j’y ai quelque chose à y faire, je pense

Vous êtes devenus un vrai coureur de classiques flandriennes, non ?

Oui, ce sont des courses que j’aime bien. Je les découvre cette année. Pour le futur, j’y ai quelque chose à y faire, je pense. La course de Nokere m’a ouvert des portes pour participer au Tour des Flandres, puis à Paris-Roubaix. Ce sont deux courses très dures que je suis content d’avoir terminées.

Comment situer votre progression justement ?

Dans le placement, je pense. Mais ce qui fait la différence, je pense, c’est d’avoir encore les jambes après 200 kilomètres. C’est ce qui me manque encore et c’est ce que je dois améliorer.

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné pour votre premier Paris-Roubaix chez les pros ?

Le moment où tu entres, dans le vélodrome, c’était un peu ouf, je ne pensais ressentir une telle émotion.

Quelle sera la suite de votre saison ?

Je vais me reposer un peu et ensuite, je vais reprendre sur le Tour de Romandie (29 avril-4 mai). Il y a un beau chrono pour moi le dernier jour. Je vais encore essayer de m’améliorer dans ce domaine (NDLR : il est champion national en titre).

Photo : db