Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le coureur luxembourgeois de 28 ans a décidé de mettre un terme à sa carrière.
Il revient juste de Turi, bourgade située près de Bari, dans les Pouilles, où la famille Centrone a ses attaches familiales. La semaine de vacances où il s’est plu à se prélasser sur la plage de Monopoli et à flâner le soir venu dans les ruelles de son village l’a rasséréné.
Il n’est pas remonté sur son vélo depuis le 23 juin, après un championnat national où il nous a assuré d’un ton ferme qu’il s’agissait de sa dernière course. Il n’a pas changé d’avis. Le cyclisme est bien un chapitre terminé dans la carrière sportive d’Ivan Centrone, 28 ans et fermement décidé à suivre d’autres voies. Bref, il a bel et bien tourné la page.
«Cela fait un moment que j’étais dans le dur»
«Il était temps, sourit-il aujourd’hui en toute décontraction. Cela fait un moment que j’étais dans le dur.» S’il n’a pas encore retourné son vélo Argon 18 à ses dirigeants de l’équipe continentale Global 6 United, formation battant pavillon luxembourgeois, il leur a annoncé sans tarder sa décision, mûrement tournée en bouche. «Beaucoup de choses m’ont coûté trop d’énergie et, à un moment donné, je me suis rendu compte que je n’étais plus moi-même», confirme Ivan Centrone.
Confronté à une problématique partagée par beaucoup de coureurs du peloton continental ayant dépassé le statut espoir, il a fini par trancher, comme tant d’autres avant lui et sans doute comme d’autres le feront après lui. La quête à tout crin de l’accès au peloton pro de première et deuxième division «a ses limites». «Cela fait longtemps que j’y pensais. Désormais, c’est acté…»
Il veut se diriger vers le coaching
C’est comme si le corps, perclus de maux, avait dit stop. «Lors de ma dernière course par étapes en Pologne (le Tour de Malopolska, qu’il a abandonné dans la 2e étape), mes problèmes à la hanche (bursite) sont revenus. Puis je suis tombé malade. Dès lors, je savais que le championnat national serait ma dernière course.»
Ivan Centrone n’aura jamais connu une trajectoire rectiligne et ses belles fulgurances de grimpeur lui ont longtemps permis d’entretenir l’envie légitime d’aller voir plus haut. Une cascade de pépins physiques (artère iliaque, tendinopathie au genou, bursite à la hanche…) a fini par poser malheureusement un couvercle sur ses légitimes ambitions.
Évidemment, tout n’aura pas été négatif, loin de là. Il s’est aussi forgé un mental conquérant qui lui servira à compter d’aujourd’hui. Car l’intéressé a des plans nets et précis. «Je suis décidé à passer à autre chose, assure-t-il. Je vais suivre une formation pour devenir coach mental et physique. Je vais pouvoir me tourner vers d’autres sports et pourquoi pas également retourner vers le foot, que j’avais découvert avant de revenir au cyclisme…» Les projets fourmillent!
