Accueil | A la Une | [Skoda Tour] Il y en aura pour tous les goûts !

[Skoda Tour] Il y en aura pour tous les goûts !


Ben Healy, ici dans le dernier Tour de France, sera sans doute un des acteurs majeurs de ce Tour de Luxembourg.

Le Skoda Tour de Luxembourg est devenu un rendez-vous d’arrière-saison pour beaucoup de coureurs. Ben Healy, Richard Carapaz, Brandon McNulty, Mattias Skjelmose et Marc Hirschi sont ambitieux, tout comme Romain Grégoire, dont ce sera la première participation.

On a beau peser et soupeser ce qui peut bien faire défaut à cette édition 2025 du Tour de Luxembourg qui s’élancera, comme c’est une tradition fortement ancrée, de la place Guillaume-II ce mercredi, il convient d’admettre qu’une nouvelle fois, la course va exercer une fameuse attraction pour les amoureux de cyclisme.

Bien sûr, d’un point de vue purement local, l’affiche aurait eu une autre gueule si Bob Jungels, Kevin Geniets et Alex Kirsch avaient eu leurs noms d’inscrits dans cette liste des coureurs engagés, comme c’était d’ailleurs le cas pour eux l’an passé. Le premier nommé sort de la Vuelta et les deux autres, des classiques canadiennes.

Si Michel Ries va effectuer cette brutale transition, à l’instar d’ailleurs de l’Américain Brandon McNulty, vainqueur dimanche du Grand Prix de Montréal, grâce à la volonté de son leader, Tadej Pogacar, ou encore du Danois Mattias Skjelmose, quatrième deux jours plus tôt à Québec et vainqueur du Skoda Tour en 2022, ce n’est évidemment pas automatique.

Et puis, on reverra cette année encore sur les routes du Tour de Luxembourg le champion national, Arthur Kluckers, dans ses beaux habits neufs, rouler aux côtés d’un ancien vainqueur qui entend le redevenir, le Suisse Marc Hirschi. On reverra aussi Mats Wenzel, auteur l’an passé d’une retentissante dixième place alors qu’il évoluait au sein de la sélection nationale espoirs.

Même si le long chrono de Niederanven me fait un peu peur, j’espère que je vais réaliser un bon classement général

Ses derniers résultats plaident pour lui, que ce soit en Norvège (dixième de l’Arctic Race) ou en Grande-Bretagne où longtemps, jusque dans la dernière étape, il est resté leader virtuel.

«Je vais partager les responsabilités avec Urko Berrade, mais même si le long chrono de Niederanven me fait un peu peur, j’espère que je vais réaliser un bon classement général», précise le coureur de Kern Pharma, qui ne rate que très rarement ses cibles.

Quant à la ribambelle de jeunes coureurs espoirs luxembourgeois au départ, cela s’inscrit dans une sorte de continuité, le Tour de Luxembourg étant devenu un passage obligé. Si épopée il y a, elle ravira d’autant plus les supporters…

Alors bien sûr, il n’aura échappé à personne qu’après avoir accueilli en grande pompe en 2024 le champion du monde en titre, un certain Mathieu Van der Poel, les grands noms, sont cette année, plus rares.

«Ce qui est compliqué à cette date, ce sont les championnats du monde qui suivent. Si c’est en Afrique comme cette année (NDLR : à Kigali), c’est plus compliqué pour nous que s’ils sont en Belgique. L’an prochain, les Mondiaux seront organisés au Canada (dans la continuité des classiques de Québec et de Montréal…), ce ne sera pas mieux. Mais on ne travaille pas pour l’année prochaine, mais pour cinq ou dix ans plus loin. On ne va pas pour autant demander à changer de date, mais on verra si on peut demander à avancer un peu notre épreuve, toujours en septembre», a d’ailleurs rappelé Andy Schleck, patron de la course, la semaine dernière lors de la conférence de presse de présentation.

C’est vrai que des noms clinquants, Julian Alaphilippe voici deux ans, Mathieu Van der Poel donc, l’an passé, c’est toujours un peu plus vendeur. Mais il faut afficher une dose maximale de mauvaise foi pour ne pas voir dans cette liste 2025 des coureurs de grande qualité.

Et surtout des coureurs qui sont là pour faire la course, pas pour s’entraîner et se remettre doucement en route comme c’était le cas dans le passé, lorsque la course était encore organisée en juin. Le Tour de Luxembourg n’échappe pas à cette règle : toutes les courses sont âprement disputées et il suffit de se pencher sur les noms en tête des classements des plus grandes aux plus petites épreuves pour remarquer que seuls les leaders ou, à défaut, de solides lieutenants ont la liberté et la possibilité de s’imposer. Cela confirme cette hausse de niveau continue si souvent observée ces dernières années.

Brandon McNulty, 27 ans, frais vainqueur du Grand Prix de Montréal, habituel serviteur de Tadej Pogacar, pourrait illustrer ce constat ces prochains jours. L’Américain connaît bien le Tour de Luxembourg, puisqu’il y avait été battu voici deux ans pour deux secondes par un certain Marc Hirschi.

Le Suisse de l’équipe Tudor est devenu un fidèle du Skoda Tour (deuxième en 2021, vainqueur en 2023 et sixième l’an passé). Et sa présence au Luxembourg ne l’empêchera pas de défendre ses chances à la fin du mois lors du Mondial au Rwanda.

Comme ce sera d’ailleurs le cas de l’Équatorien Richard Carapaz et de l’impayable irlandais Ben Healy, son binôme au sein d’une très belle équipe EF Education. Pas étonnant de retrouver ici des clients qui ont joué la gagne par ici et reviennent sur le joli terrain de jeu qu’est le Luxembourg.

Avec des écarts prévisibles à Vianden en faveur des grimpeurs, on rétablit l’équilibre avec le chrono pour les rouleurs

Le Danois Mattias Skjelmose, lui aussi en préparation pour Kigali, se souvient d’avoir remporté dans le Tour de Luxembourg son premier succès d’envergure. Il revient donc pour passer la deuxième. Il suffit d’égrener les noms de ces formations, UAE, EF Education, Lidl-Trek, pour comprendre que ces trois grandes équipes ne vont pas se lâcher d’une semelle en cette fin de semaine.

Reste que des coureurs comme Romain Grégoire, le jeune Français de Groupama-FD, qui va découvrir le Skoda Tour et qui vient de remporter avec brio et maîtrise le Tour de Grande-Bretagne, ont le vent en poupe. La présence de Jordan Jegat, dixième du dernier Tour et en bonne forme dans les récentes courses italiennes de reprise, est aussi un signe. L’an passé, alors qu’il était encore inconnu du grand public, il avait terminé huitième par ici du classement final.

Le parcours, plus dur ou non qu’en 2024 – les avis divergent quelquefois à ce sujet –, reste assez classique. Hormis le chrono de Niederanven, exceptionnellement long de 26,6 kilomètres et qui aura son importance pour départager tous les noms précités, lesquels partagent cette caractéristique de particulièrement bien passer les bosses. «On a choisi de garder du suspense avec ce long contre-la-montre. On a vu ces dernières années que le suspense durait jusqu’au dernier jour. Avec des écarts prévisibles à Vianden en faveur des grimpeurs, on rétablit l’équilibre avec les rouleurs», prédit Frank Schleck, qui fait aussi partie de l’équipe d’organisation.

En parfait connaisseur de la typologie des lieux, le dernier vainqueur luxembourgeois du Tour de Luxembourg salive par avance de la mise en scène proposée. C’est vrai qu’il n’y a pas lieu de bouder son plaisir…

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .