Le Luxembourgeois de l’équipe Groupama-FDJ sera un atout précieux pour David Gaudu dans les deux dernières étapes du week-end de Paris-Nice.
Dans le bus qui ramenait l’équipe Groupama-FDJ, vendredi en début d’après-midi, c’est un soulagement perceptible qu’exprimaient les coureurs de Philippe Mauduit. Ce qui est vrai pour Jonas Vingegaard et ses 60 kilos est forcément vrai pour David Gaudu et ses 53 kilos!
«Oui, c’était mieux comme ça, cela aurait été dangereux de courir», confirme Kevin Geniets. Le coureur luxembourgeois de l’équipe française détaillait ainsi l’ordonnancement d’une journée bouleversée par les éléments. «On va faire du rouleau à l’hôtel, ce ne serait pas raisonnable d’aller dehors alors que l’étape a été annulée», rappelait-il comme une évidence. Il reprenait au sujet de l’étape annulée : «Sportivement, cela aurait fait une belle étape ce vendredi. Mais les deux dernières étapes sont assez dures pour faire la différence entre les plus forts. Finalement, cela ne change pas grand-chose.»
On connaît la situation de David Gaudu, placé à six secondes du coureur slovène. On n’attendait pas forcément le grimpeur breton à si bonne place alors que les deux étapes les plus rugueuses sont justement à courir. «On a très bien joué dans les cinq premières étapes, puisque David se retrouve à six secondes seulement de (Tadej) Pogacar. Ce sont les jambes qui vont parler samedi alors que dimanche, ce sera une étape très explosive. Cela risque d’être aussi un peu tactique. Ce sont forcément deux belles étapes qui nous attendent», résume Kevin Geniets.
On devrait revoir le puncheur-grimpeur luxembourgeois occupé à protéger son leader, 26 ans comme lui, une fois le final arrivé. Comme on l’a vu jusqu’ici. Que ce soit dans le chrono par équipes ou plus encore dans l’arrivée au sommet de la Loge des Gardes, c’est peu dire que Kevin Geniets a de nouveau impressionné. Le signe d’une très belle forme. «Physiquement, confirme-t-il, je me sens très bien, j’ai pu faire le travail que j’avais prévu de faire. C’est encourageant. J’ai accompagné David comme je le voulais.»
Il va découvrir le col de la Couillole
Ce samedi, il va découvrir les pentes sévères du col de la Couillole. Il ne s’en fait pas plus que de raison. «La Couillole, je ne l’ai jamais montée, mon rôle sera d’escorter David le plus haut possible. Dimanche, ce sera une autre journée très dure», détaille Kevin Geniets.
Évidemment, sportivement, tout reste possible, même si la raison impose de se montrer raisonnable, Tadej Pogacar imposant tellement de force depuis le début de ce Paris-Nice, comme presque toujours d’ailleurs lorsqu’il s’aligne dans une épreuve pour la gagner. Mais les coureurs de Groupama-FDJ ne veulent surtout rien s’interdire. «La victoire? C’est possible, on n’est pas loin, on va jouer notre carte, mais ce sont les jambes qui vont parler», répond ainsi Kevin Geniets.
C’est d’ailleurs en témoin privilégié qu’il observe la progression de son leader et même de l’équipe regroupée autour de lui. «Dans ce Paris-Nice, j’ai l’impression qu’on retrouve la dynamique que nous avions au Dauphiné et au Tour de France. Notre collectif est rodé. Quant à David, on voit qu’il progresse, je ne l’ai jamais vu aussi fort…» On pourrait d’ailleurs lui retourner le compliment!