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[Cyclisme] Christine Majerus : «Des souvenirs à partager»


Ici sur le dernier Tour de France, Christine Majerus fera sa dernière course sur route aux Pays-Bas. Elle devrait ensuite raccrocher son vélo après le cyclo-cross de Diekirch!  (photo AFP)

Pour sa toute dernière fin de saison, Christine Majerus, qui s’est reposée au pays, va enchaîner Tour de Romandie, championnats d’Europe et Simac Ladies Tour.

Le Tour de France femmes s’est terminé le 18 août dernier avec la fameuse étape de l’Alpe d’Huez où Christine Majerus, échappée pendant 53 kilomètres, avait effectué un travail remarquable pour sa leader, Demi Vollering, victorieuse, mais battue de quatre secondes au classement final par la Polonaise Katarzyna Niewiadoma. Après 42 jours de course, sa 17e place probante dans la course en ligne des Jeux olympiques malgré une chute lui laissant de sérieux regrets, la Luxembourgeoise de 37 ans s’est reposée. La pensionnaire de SD Worx-Protime reprendra la compétition la semaine prochaine sur le Tour de Romandie. Rappelons qu’il s’agit de sa dernière fin de saison…

Comment vivez-vous vos derniers mois et dernières semaines d’entraînement et de compétition ?

Christine Majerus : C’est particulier mais jusqu’à il y a une semaine, je n’étais pas dans ce trip-là. J’avais les gros objectifs comme les JO de Paris et le Tour de France en tête. Je pensais à ça et pas au reste. Sans doute parce que je rentrais du Tour qui est une course par étapes assez dure.

Après un peu de repos, j’ai commencé à réfléchir à cette fin de carrière, car mes grands objectifs sont derrière moi. Il fallait que je me remobilise pour repartir à l’entraînement. Mine de rien, la saison continue jusqu’en octobre et je n’allais pas rester sur le canapé en faisant mes dernières courses sur le talent. Ce n’est pas mon style. Je vais rester concentrée jusqu’à la fin.

Vous avez bien récupéré ?

Je suis en vacances au Luxembourg depuis une semaine. Je me suis occupée du petit chien (un cocker anglais de six mois) qu’on a depuis juin et que je n’ai pas beaucoup vu. Cela fait une semaine et demie que je suis « dogsitter«  professionnelle (elle rit). Je n’ai pas besoin de partir loin à ce moment de la saison. Les vacances seront de vraies vacances, mais rien n’est encore planifié.

Vous avez un programme ?

Ce n’était pas prévu, mais comme l’an passé, je vais faire le Tour de Romandie (6-8 septembre). Marlen Reusser n’est pas encore rétablie de son covid long, donc il y avait une place à prendre. Je me suis dit que c’était toujours mieux de courir que de m’entraîner. Et ensuite, il y aura les championnats d’Europe (à Hasselt le 14 septembre) sur un parcours qui devrait me convenir. Ça peut être un petit objectif si d’ici là la forme tient.

On est sur un moment de la saison où cela peut être tout ou rien. Enfin, je disputerai le Simac Ladies Tour (7-12 octobre) pour ma dernière course sur route. Je ferai une dernière apparition en cyclo-cross le samedi 16 novembre avec l’épreuve de l’armée à Diekirch, ce sera certainement mon seul cross. Je leur dois bien ça, de participer, à la caserne…

J’ai quand même profité. La descente du Glandon, elle est magnifique!

Revenons à la course et à la dernière étape du Tour de France. Vous vous êtes portée à l’attaque dans l’étape de l’Alpe d’Huez, qui sera votre dernière étape sur la Grande Boucle…

C’est la première fois qu’on montait là sur le Tour. J’y étais passée des années plus tôt à l’entraînement. Franchement, c’est un col que je n’aime pas du tout (elle rit). L’enchaînement Glandon-Alpe d’Huez, c’est terrible s’il faut courir pour la victoire. Mais c’était une chouette journée pour moi sur mes routes d’entraînement.

Je savais où l’échappée allait partir, comme je l’avais prévu. Ce n’était pas pour me déplaire. L’objectif de la journée était de faire en sorte que Mischa (Bredewold) et Blanka (Vas) puissent passer pour servir de relais à Demi dans la vallée. Lorena (Wiebes) et moi, on a donc roulé à fond, deux heures au niveau de mes records, pour créer l’écart.

Mon travail au pied du Glandon était terminé et malheureusement, cela n’a pas été suffisant. Il fallait tenter le coup pour aider Demi. On a fait quand même rouler l’équipe de (Katarzyna) Niewiadoma (victorieuse au classement général final). Malheureusement pour nous, elle s’est trouvé des alliées de circonstance. Ce n’était pas ce qu’on avait prévu. À un contre un, cela aurait pu suffire.

Mais bon, (Pauliena) Rooijakkers n’a pas pris de relais avec Demi et derrière, des filles comme Lucinda (Brand) ont pris des relais à Katarzyna. C’est là que Demi a perdu le Tour. Ce n’est pas forcément lors de sa chute dans le final de l’étape d’Amnéville (où elle avait perdu 1’47« ). Pour moi, elle l’a perdu le dernier jour où les intérêts des autres équipes ont interféré.

Ce troisième et dernier Tour de France restera néanmoins comme un moment fort de votre carrière ?

Oui, pouvoir dire que j’ai fait le Glandon et l’Alpe d’Huez dans une étape du Tour, c’est plutôt sympa. Mais je faisais ma course, une autre course. J’ai quand même profité. La descente du Glandon, elle est magnifique ! Et dans l’Alpe, on essayait d’avoir des infos pour savoir si Demi allait ou non remporter ce Tour. On était de bonne humeur jusqu’aux cinq derniers kilomètres et ensuite, de moins bonne humeur (elle rit).

Il en restera néanmoins de belles émotions…

Oui, après, cela restera des souvenirs à partager.

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