Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’espoir luxembourgeois de 20 ans quitte l’équipe continentale de Nantes. Sa nouvelle destination sera bientôt connue.
Avec 39 jours de course, essentiellement disputés en France, Tom Paquet, le Luxembourgeois qui évolue à U Nantes Atlantique, dresse un bilan mitigé de son exercice.
«J’ai vécu une saison avec des hauts et des bas. Avec plus de bas que de hauts, malheureusement. J’avais plus d’attente. J’ai eu de bons passages comme la Flèche du Sud (NDLR : il termina 7e du classement final et fut meilleur luxembourgeois) ou Gand-Wevelgem (16e). J’ai beaucoup subi cette saison. Je n’ai pas beaucoup couru avec mon équipe, U Nantes Atlantique. J’aurais aimé courir davantage. Cela arrivait souvent que je ne coure pas pendant trois ou quatre semaines de suite. Cette année, je me suis aligné sur beaucoup de manches de Coupe de France, des courses relevées. Avec la chasse aux points UCI, j’ai trouvé le niveau très haut. Du coup, c’est difficile de prendre du rythme et j’ai pas mal abandonné en milieu de saison. Je suis rentré dans un cercle vicieux. Mentalement, je n’étais pas focus à 200 % sur la performance. À haut niveau, ça se voit tout de suite dans les résultats», analyse-t-il ainsi sans prendre de détour.
« Je peux juste dire que je ne serai plus à Nantes »
Le petit puncheur ne tourne pas autour du pot. On l’invite à préciser sa pensée. Il saute à pieds joints sur l’occasion. «La saison prochaine, je change d’équipe mais ce n’est pas encore officiel. Je peux juste dire que je ne serai plus à Nantes», indique-t-il.
Au Luxembourg ces dernières semaines, la rumeur l’envoyait soit chez Tudor, la nouvelle équipe de Fabian Cancellara où Arthur Kluckers et Luc Wirtgen sont attendus, soit chez Leopard qui fusionne avec Riwal. Il sourit à cette évocation, mais reste fidèle au principe de ne rien dévoiler avant l’officialisation de sa nouvelle équipe. On prend note, ce petit gars est un homme de parole.
On l’invite alors à rembobiner le film de sa saison 2022, même si on entend quelques douleurs personnelles remonter à la surface. «C’était ma première année chez les pros, je devais apprendre beaucoup. On espère toujours aller chercher un podium des belles places. C’était difficile pour moi cette année, mais je ne baisse pas les bras, j’ai quand même beaucoup appris. On apprend de ses erreurs, je pense que ça va payer pour la suite. Il y a des avantages à signer dans une équipe continentale française, mais il y a aussi des inconvénients, le programme est très relevé. Je pense que la saison prochaine, avec les courses belges, j’aurais davantage de courses qui me conviennent», décortique-t-il avec minutie.
L’apport de Jempy Drucker et Frank Schleck
Par contre, les courses disputées sous le maillot de l’équipe nationale lui ont carrément remis du baume au cœur. «J’ai beaucoup apprécié. On a de la chance d’avoir Jempy Drucker et Frank Schleck. Ils nous ont beaucoup apporté au niveau du collectif, un domaine où on péchait un peu avant. On a fait un gros pas en avant. C’était pro, ils étaient aux petits soins avec nous, c’est top. Ils sont très impliqués avec nous, on sent qu’ils cherchent à nous faire progresser individuellement mais aussi sur le plan du collectif. J’ai trouvé ça super. Sans équipe, c’est difficile de l’emporter», insiste Tom Paquet qu’on reverra donc en 2023 sous le tricot luxembourgeois.
«La saison 2023, poursuit-il, je serai espoir troisième année et je trouve ça intéressant de pouvoir le faire en cours de saison, pour se remettre en confiance. La confiance, c’est quelque chose de très important dans le monde du sport. Si on n’a pas confiance en soi, on n’arrive pas à aller de l’avant.»
« Je sais qu’on sera au départ de belles courses »
Aller de l’avant, c’est ce qu’il va donc instamment rechercher à faire. D’ailleurs, il va bientôt reprendre le chemin de l’entraînement. «C’est prévu la semaine prochaine. La météo donne envie de reprendre», relève l’impatient.
Bien sûr, il y aura les stages collectifs. «Avec l’équipe où j’ai signé, c’est sûr qu’on va faire un stage en janvier. Personnellement, j’envisage de partir à la mi-décembre pour enchaîner les kilomètres et changer de routes d’entraînement, ce qui est toujours bien pour empêcher la routine», indique Tom Paquet qui ne connaît pas en détail le programme de sa nouvelle formation. «Je sais qu’on sera au départ de belles courses», assure encore Tom Paquet.
Du cyclo-cross pour cet hiver
Cet hiver, il n’est pas exclu qu’on le croise dans quelques épreuves de cyclo-cross. «Je pourrais m’aligner dans deux ou trois courses, pas pour le cross, mais pour améliorer l’entraînement, et avoir un peu plus de punch en début de saison. On ne me verra pas sur dix cross non plus», précise-t-il.
Ce n’est pas encore le moment des vœux, mais Tom Paquet en formule un en guise de conclusion : «L’année prochaine, j’aimerais faire de belles choses, aussi bien avec ma nouvelle équipe qu’avec la sélection nationale.» Le voilà requinqué!
