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[Européennes] CSV : «Nous avons gagné ces élections»


Luc Frieden, Isabel Wiseler-Lima et Christophe Hansen jubilent.

Le parti du Premier ministre, Luc Frieden, est le seul à rafler deux sièges. Pas d’explosion de joie pour autant.

Les membres du CSV ont passé une douce soirée estivale au café des Capucins à Luxembourg. L’ambiance était globalement détendue, même si, sur la fin, l’impatience a gagné les rangs des membres, ministres et députés présents.

En même temps, la confiance était grande de pouvoir signer un meilleur score qu’en 2019. Il y a cinq ans, la liste chrétienne-sociale avait encaissé une gifle avec la perte de 16 points et de son troisième siège en faveur du DP. Depuis novembre, les deux partis forment la nouvelle majorité au Luxembourg. Quel effet son retour au gouvernement allait-il avoir pour le parti du Premier ministre, Luc Frieden ?

Peu avant 23 h, tout le monde était placé devant le petit écran de télévision pour vivre la proclamation des résultats en direct. Le verdict : maintien des deux sièges avec un léger mieux à 22,9 % des suffrages (21,1 % en 2019, 37,7 % en 2014).

Les deux têtes de liste, Christophe Hansen (2ᵉ sur le plan national avec 79 800 voix personnelles) et Isabel Wiseler-Lima, déjà élues en 2019, seront envoyées par les électeurs à Bruxelles et Strasbourg.

«Le CSV a gagné ces élections. On est le premier parti en termes de suffrages et le seul à avoir deux eurodéputés», lance le président et Premier ministre, Luc Frieden, aux membres. On jubile, même si l’euphorie n’était pas la même qu’au soir des législatives d’octobre dernier. En cause, le LSAP qui talonne le CSV avec 21,7 % (+9,5 points). Luc Frieden voit cependant que les électeurs luxembourgeois «veulent une politique du centre droit, contrairement à d’autres pays».

Commission : Frieden ne se mouille pas

Martine Kemp, venue prendre en octobre dernier la relève au Parlement européen de Christophe Hansen, propulsé à la Chambre des députés, reste pour le moment à quai. Élue en 3e position, elle devra espérer que Christophe Hansen, choisi par le gouvernement pour intégrer la prochaine Commission européenne, remportera son duel à distance avec Nicolas Schmit, la tête de liste des socialistes européens.

Le nominé dit «espérer» que le scénario deviendra réalité. Et le Premier ministre, conscient que sa famille politique, le PPE, aura besoin des sociaux-démocrates pour confirmer Ursula von der Leyen à la tête de la Commission ?

«Dans les prochains jours, les instances du parti vont se voir pour discuter des différents postes. Il est très clair que pour nous, sur la base du résultat global du PPE, Ursula von der Leyen a la légitimité pour revendiquer le poste de présidente. Toutes les autres questions ne se posent pas pour l’instant», avance-t-il à la demande du Quotidien.