Les partis appelés à former le prochain gouvernement affirment qu’il n’existe pas de divergences majeures pour sceller un accord de coalition. Le social, l’économie, le climat et la sécurité sont mis en avant.
Ils se sont présentés ce vendredi tout sourire devant la presse après une nouvelle journée de pourparlers «très intenses». À savoir, le formateur Luc Frieden (CSV), entouré par les chefs de délégation Claude Wiseler (CSV) et Xavier Bettel (DP). La principale conclusion : «Il n’existe pas de divergences de vue fondamentales» entre les deux partis appelés à former le nouveau gouvernement. «Les délégations tirent dans la même direction. On est d’accord sur l’objectif, il nous reste désormais à définir comment réussir à le remplir», enchaîne Luc Frieden, qui très probablement va devenir le prochain Premier ministre.
Cette semaine, une «deuxième phase» des pourparlers aurait été lancée. Après avoir été à l’écoute des administrations et d’organisations externes, le vrai travail a commencé au sein des 12 groupes de travail thématiques. «Il nous faudra lier le social, l’économie, la sécurité, le climat et la nature et livrer des réponses à ce qui constitue les grands défis», affirme Luc Frieden, se disant très satisfait de l’avancée des choses.
Au vu du premier bilan intermédiaire des travaux menés dans les groupes de travail, le formateur se montre plus que jamais confiant de sceller un accord de coalition entre le CSV et le DP. «L’objectif doit être de façonner lors des cinq années à venir un pays moderne et tourné vers l’avenir», annonce Luc Frieden. Le souhait serait de discuter de manière très détaillée des différentes thématiques, tout en sachant que des facteurs externes pourront venir influencer la politique gouvernementale. «Nous avons conscience que la situation économique, financière et géopolitique va évoluer, mais il nous faudra un très bon équilibre entre la précision de l’accord et une certaine latitude», indique le formateur.
Un accord de coalition dès le 8 novembre ?
Claude Wiseler, qui emmène la délégation de négociation du CSV, a tenu à mettre en avant le choix de définir les groupes de travail sans tenir compte d’une répartition ministérielle stricte. «La décision de discuter les thématiques de manière plus transversale est très sensée. Cela permet de développer une approche plus interministérielle qui va nous permettre de mener une politique cohérente», explique-t-il.
Xavier Bettel (DP) loue la décision inédite de doter les groupes de travail de coprésidents. «Nous avons réussi à avancer très rapidement, grâce aussi à un esprit collégial qu’il faudra continuer à maintenir», fait remarquer le Premier ministre sortant, tout en soulignant une nouvelle fois l’importance de continuer à s’engager pour la cause climatique.
Les conclusions des groupes de travail doivent être prêtes d’ici le dimanche 29 octobre. Ensuite, des rapports techniques seront rédigés, qui vont servir de base aux délégations à trancher. «Les groupes de travail n’ont pas de pouvoir de décision. Il reviendra à la plénière de mettre en place l’accord de coalition», précise le formateur, décidé à «construire des ponts où cela s’avère nécessaire». Les négociations en plénière reprennent le 6 novembre, pour au moins trois jours.
Santé : les hôpitaux
Robert-Schuman en force
Comme évoqué lundi, le formateur Luc Frieden a accepté de publier la composition des 12 groupes de travail thématiques.
On retrouve ainsi dans ce groupe de travail, pour le compte du CSV, le Dr Paul Wirtgen, le directeur général du Centre hospitalier du Nord (CHdN), ainsi que les Dr Cyril Thix (anesthésiste) et Emilie Costantini, travaillant tous les deux aux hôpitaux Robert-Schuman (HRS). La dernière nommée siège aussi depuis cet été pour le CSV au conseil communal de Luxembourg.
Du côté du DP, on retrouve sans surprise le néo-député Dr Gérard Schockmel, travaillant également aux HRS. Alors qu’il postule ouvertement pour devenir ministre de la Santé, l’infectiologue n’est pas président de la délégation libérale. Cette tâche est assurée par la secrétaire générale du DP, Carole Hartmann.
Le DP a aussi nommé le Dr Philippe Wilmes pour travailler sur le volet santé. Le vice-président de l’Association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) officie, lui aussi, aux HRS.