Le ministère allemand de l’Economie a fortement abaissé mercredi ses prévisions de croissance pour 2019, et ne table plus que sur 1% de hausse du produit intérieur brut contre 1,8% à l’automne dernier. Du côté français, on observe une casse de la croissance limitée par les gilets jaunes, mais les inquiétudes demeurent.
Comme attendu, Berlin parie désormais sur un net coup de frein par rapport aux 2,2% de croissance de 2017 puis 1,5% l’an dernier, en raison de « l’environnement international » défavorable mêlant Brexit incertain, conflit commercial et concurrence fiscale des Etats-Unis.
En France aussi
En France, les inquiétudes sont également multiples : selon une première estimation publiée mercredi par l’Institut national de la statistique (Insee), la hausse du produit intérieur brut (PIB) a plafonné à 1,5% sur l’ensemble de 2018, loin des 2,3% atteints l’année précédente. Ce résultat est inférieur à l’objectif du gouvernement, qui tablait officiellement sur 1,7% de croissance, après avoir envisagé une progression de 2%. « Malgré la dégradation de l’environnement international et le mouvement des gilets jaunes, la croissance française est solide. Notre politique donne des résultats », a néanmoins estimé sur Twitter le ministre de l’Economie Bruno Le Maire.
Sur le seul quatrième trimestre, l’économie française a de fait limité la casse. En décembre, l’Insee avait abaissé ses prévisions de 0,4% à 0,2%, invoquant les conséquences du mouvement des « gilets jaunes ». D’après l’organisme public, la croissance en fin d’année a finalement atteint 0,3%.
AFP