Plusieurs cas de chiens ayant développé des troubles neurologiques ont été rapportés dans différents pays européens. Leur alimentation serait en cause.
L’Administration luxembourgeoise vétérinaire et alimentaire (ALVA) a lancé une alerte, le mercredi 9 janvier, qui sort de l’ordinaire. La plupart du temps, lorsqu’elle procède à des rappels alimentaires, elle demande à la population de ne pas consommer un produit précis, car mal étiqueté ou contenant une bactérie impropre à la consommation, voire de minuscules fragments de corps étrangers.
Or, la dernière alerte émise concerne les propriétaires de chien et «les substances à l’origine des problèmes de santé n’ont pas encore pu être identifiées avec certitude», indique l’ALVA.
Dans plusieurs pays européens, des chiens ont contracté des problèmes neurologiques, se manifestant par des changements de comportement et des mouvements temporaires non coordonnés. L’ALVA cite une excitation épisodique, soudaine et extrême, des crises de panique accompagnées de hurlement et d’agitations (à cause des hurlements, certains parlent de syndrome du loup-garou).
Certains chiens ont tenté de s’enfuir par les portes ou les fenêtres, ont eu parfois un comportement agressif soudain par phases et ont pu sembler victimes d’hallucinations. Puis, dans les phases ultérieures, certains chiens ont eu des crises d’épilepsie généralisées.
Des os à mâcher en cause
Après un début aigu, le déroulement de la maladie peut fluctuer sur plusieurs jours ou semaines, écrit l’ALVA dans son alerte, qui se veut tout de même rassurante, citant l’Université de médecine vétérinaire de Hanovre : «De nombreux chiens présentent une amélioration progressive après le traitement de leurs symptômes. Les symptômes ne signifient donc pas une condamnation à mort pour les chiens concernés.»
Ces symptômes semblent apparaître après l’ingestion de certains aliments pour chiens de type os à mâcher de la marque «Barkoo» ou «Chrisco». Plusieurs pays européens les ont retirés du marché, mais «les substances à l’origine des problèmes de santé n’ont pas encore pu être identifiées avec certitude».
Des enquêtes approfondies sont menées dans ces pays, enquêtes que l’ALVA assure suivre «avec attention», tout en surveillant «l’arrivée des produits concernés au Luxembourg».
Pour le moment, rien ne prouve que ces aliments aient été vendus dans des magasins luxembourgeois, mais comme ils étaient disponibles en ligne, des résidents pourraient en avoir acheté.
L’ALVA conseille donc aux propriétaires de chiens de ne pas se procurer ces produits et de consulter un vétérinaire dès que l’animal présente des signes de maladie. Celui-ci pourra établir un diagnostic précis et, si nécessaire, proposer un traitement adapté.