Une réunion s’est tenue ce jeudi entre l’OGBL, le LCGB et le patronat pour trouver une solution à la crise que traverse le secteur de la construction. L’OGBL est revenu sur ces échanges dans un communiqué.
Pas une semaine ne passe sans que les difficultés actuelles dans le secteur de la construction ne fassent réagir l’une ou l’autre institution. Dernière intervention en date : mardi, le syndicat LCGB réclamait alors que le gouvernement « passe à l’action et convoque immédiatement une tripartite nationale ». Une idée pas forcément du goût de l’OGBL qui met en garde, ce jeudi, contre le fait « de dénaturer cet instrument si important qu’est la tripartite nationale, pour des raisons de sensationnalisme politique et à des fins purement électorales ».
Que faire alors pour tenter d’aider le secteur ? « La réunion prévue ce jeudi (…) devait permettre de discuter de la situation du secteur de la construction, mais également de celle du secteur intérimaire et des démarches à entreprendre afin de répondre au mieux à l’actuel ralentissement au niveau de la construction de nouveaux logements », écrit l’OGBL dans son communiqué non sans avoir d’abord rappelé les raisons pour lesquelles ce secteur se trouve en difficulté. Pour le syndicat, la priorité absolue est encore et toujours le maintien dans l’emploi des salariés du secteur.
Secteur de la construction : «Le patronat tente de faire pression»
Selon l’OGBL, la mise en place d’un éventuel plan de maintien dans l’emploi a ainsi été discutée. Le patronat revendique un plan de maintien sectoriel qui engloberait tout le secteur, sans distinction quant à la situation économique des différentes entreprises, ce que l’OGBL conteste. Et d’expliquer son point de vue : « sachant qu’une grande partie des aides, telles que l’élaboration de plans de maintien dans l’emploi, la formation, le prêt temporaire de main-d’œuvre et le chômage partiel sont payés avec de l’argent public, donc par le contribuable, il est important que ces aides reviennent aux entreprises qui en ont vraiment besoin et non à celles qui connaissent une activité normale et qui continuent à faire des bénéfices », écrit le syndicat.
Même réaction de rejet face à la proposition d’aides aux investisseurs, comme une TVA à 3 % pour les investisseurs. Ce type de proposition, fustige l’OGBL « ne vise pas à aider les ménages à la recherche d’un logement, mais n’a pour seul but que d’augmenter les marges de profits des investisseurs et des promoteurs avec l’argent des impôts payés par le contribuable ».
L’OGBL a profité de cette réunion pour présenter ses propositions pour redynamiser l’activité du secteur de la construction de logements neufs ainsi que des pistes afin de trouver des solutions durables à la crise du logement, sans préciser toutefois lesquelles dans son communiqué.
Pour rappel, une récente entrevue avec le ministre du Travail, Georges Engel, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, avait été organisée. L’OGBL avait notamment demandé à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour maintenir l’emploi des milliers de salariés du secteur. Une position soutenue par le gouvernement, selon le syndicat. Il avait aussi été convenu d’étudier au cas par cas toutes les situations que rencontrent les différentes entreprises en difficulté et de mettre à disposition tous les moyens nécessaires afin de protéger les emplois menacés.