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Création d’entreprise : une semaine pour devenir patron


Le ministre Lex Delles (à d.) a présenté les chiffres clés de l’année 2022, hier, aux côtés de Gilles Scholtus, le chargé de direction de la Direction générale des Classes moyennes.

Au Luxembourg, il faut compter en moyenne 6,7 jours pour se voir accorder une autorisation d’établissement. En 2022, plus de 12 500 futurs patrons ont cherché à créer leur propre entreprise.

Le Luxembourg est-il encore un pays attrayant pour les investisseurs ? En ce qui concerne les classes moyennes, la réponse est oui, du moins si l’on se réfère aux chiffres bruts dévoilés, hier, par la Direction générale des classes moyennes.

Avec 12 566 demandes d’autorisation d’établissement introduites en 2022, le total se rapproche du pic enregistré en 2021, avec 12 580 demandes. Les chiffres «se stabilisent au niveau record de l’année dernière, ce qui souligne l’attractivité du marché luxembourgeois», est-il précisé dans le bilan annuel. 

L’évolution est globalement positive, à l’exception de l’année 2020, marquée par la pandémie, où 11 245 demandes avaient été enregistrées. En 2018, le cap des 10 000 requêtes pour créer une entreprise avait été dépassé pour la première fois.

Un secteur des PME «dynamique»

«Le niveau élevé de demandes en matière d’autorisation d’établissement souligne le caractère dynamique du secteur des PME», souligne le ministre en charge des Classes moyennes, Lex Delles. Sur les 12 566 demandes introduites en 2022, 87,8 % ont été validées. Ce sont ainsi un peu plus de 11 000 entreprises qui ont été nouvellement créées lors de l’année écoulée. 

Les aides étatiques accordées sont un facteur essentiel qui encourage les investisseurs à se lancer. Il existe deux types de subventions «régulières», à savoir le programme «Fit 4 Digital», soutenant le virage numérique, et les «SME Packages», appuyant le virage écologique et la fidélisation des clients. En 2022, le ministère des Classes moyennes a versé 17 534 873 euros. Quelque 1 400 demandes pour profiter de ces aides ont été introduites, contre 1 204 un an plus tôt.

Par contre, le budget accordé est en baisse. En 2021, près de 21,9 millions d’euros avaient été versés. «Cette évolution s’explique par le fait que la plupart des demandes d’aides déposées en 2022 concernaient des investissements mineurs, tandis que les demandes d’aides concernant des investissements majeurs ont pour la plupart été déposées en 2021 dans le contexte du programme d’aide « Neistart Lëtzebuerg« », explique la Direction des Classes moyennes.

Ce dernier programme d’aide fait partie du paquet de relance post-covid. En 2022, les deux derniers types d’aides accordées aux PME ont progressivement touché à leur fin. Une enveloppe finale de 48,5 millions d’euros a été versée, dont 19,7 millions d’euros dans le cadre de l’aide pour coûts non couverts et 28,8 millions d’euros pour l’aide de relance. 

Afin de garder les entreprises à flot, l’État a aussi décidé, courant 2022, d’accorder des aides pour réduire l’impact de l’explosion du coût énergétique. Une première tranche de 2,7 millions d’euros a été mise à la disposition des PME concernées.

Le feu vert après 6,93 jours

Un point supplémentaire qui encourage la création d’entreprises est l’accélération du traitement administratif des demandes. Pour ce qui est des autorisations d’établissement, la moyenne est passée de 8,6 jours en 2021 à 6,93 jours en 2022.

En 2020, il fallait encore attendre près de 10 jours avant de recevoir une réponse de la part des services compétents. «Je me réjouis tout particulièrement de la réduction de la durée de traitement des demandes d’autorisation d’établissement, ce qui renforce la compétitivité et l’attractivité du marché économique luxembourgeois», affirme Lex Delles. Le but avoué du ministre sortant des Classes moyennes est d’arriver à une moyenne de 5 jours.

La réforme de la bonification d’impôt comme incitatif supplémentaire

Au-delà des aides étatiques pour la création et le développement d’entreprises, le gouvernement sortant a donné son feu vert à une modernisation en profondeur de la bonification d’impôt sur les investissements.

À partir de 2024, le champ d’application sera élargi aux investissements effectués dans le cadre de la transformation digitale, écologique et énergétique. S’y ajoute une augmentation de 8 à 12 % du taux de la bonification d’impôt pour l’investissement global dans des «biens amortissables corporels» (machines, équipements, matériel informatique ou technologique, etc.)

Dans le cadre de la transformation digitale, écologique et énergétique, le taux de la bonification pour les «biens corporels» passera même à 18 %, soit les 12 % de base et une bonification supplémentaire de 6 %. Les dépenses d’exploitation (formation des salariés, audit, cloud computing, licences de logiciels, etc.) vont également bénéficier du taux revalorisé à 18 %.

Un commentaire

  1. patrons depuis 1956

    et 1 semaine pour faire faillite?!