Crash d’un avion luxembourgeois à Malte : le pilote était mosellan

Les cinq victimes du crash d’avion, qui s’est produit lundi matin à Malte, sont françaises. Agé de 30 ans, le pilote, lui, est originaire de Maizières-lès-Metz.

Le pilote de l’avion de la société luxembourgeoise CAE Aviation qui s’est écrasé, pour une raison encore inconnue, lundi à Malte est originaire de Maizières-lès-Metz. Ancien pilote de l’armée, Fabien Pierret, âgé de 30 ans, s’était reconverti au sein de la compagnie luxembourgeoise. Il aurait appartenu au Groupe aérien mixte 56 (GAM 56), basé à Evreux, qui est une composante aérienne de la DGSE.

Le copilote était, lui aussi, salarié de ce contractant privé luxembourgeois. Fondée en 1971, cette société est établie au Findel. Elle possède également une implantation en France, à Lapalisse (Allier), où elle assure l’entraînement au parachutisme des forces spéciales de plusieurs armées européennes. Selon Le Monde, CAE Aviation recrute notamment ses pilotes dans les rangs d’anciens agents de la DGSE. Contacté par téléphone, Luc Audoore, le directeur général adjoint de la société CAE, s’est refusé à tout commentaire.

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Quant aux trois passagers de ce Fairchild Metroliner Mark III, enregistré aux Etats-Unis et loué par la société luxembourgeoise CAE Aviation, ils seraient des agents de la direction technique de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). L’information n’a pas été officiellement confirmée par les autorités françaises qui ont reconnu, lundi, que l’appareil effectuait des missions de reconnaissance en Méditerranée pour le compte du ministère de la Défense.

La piste des services secrets confirmée

Quant aux causes de l’accident, elles restent toujours indéterminées. Quelques secondes après son décollage, vers 7h20, l’avion a piqué vers le sol. Il s’est écrasé dans une boule de feu, près de l’aéroport international de Malte. Le périmètre du crash avait été immédiatement bouclé par des policiers et des militaires maltais qui s’affairaient autour des débris de l’appareil.

Le Fairchild Metroliner était équipé, semble-t-il, de dispositifs électroniques d’écoute et de surveillance pour des missions ISR (Intelligence Surveillance Reconnaissance) au-dessus de la Libye. CAE Aviation est le principal fournisseur d’avions de la DGSE pour ce type de vols en Afrique du Nord et dans le Sahel. L’avion devait probablement survoler ou s’approcher de Misrata ou de Syrte, actuellement le théâtre de combats entre différentes milices et forces gouvernementales qui s’en disputent le contrôle. Bien qu’elle ne soit pas officiellement engagée en Libye, la France y intervient avec des agents de la DGSE aux côtés des troupes rebelles du général Haftar, tout en soutenant publiquement le gouvernement d’union nationale.