Les secours iraniens ont commencé mercredi à descendre à dos d’homme les restes des victimes de l’accident d’avion survenu dimanche dans les montagnes du sud-ouest de l’Iran, mais ont dû suspendre les opérations dans l’après-midi à cause du mauvais temps, selon des sources officielles.
Le Croissant-Rouge iranien a indiqué que les opérations de descente des corps ont été suspendues en début d’après-midi compte tenu du risque qu’elles comportaient pour les équipes de secours, a rapporté l’agence Isna.
Après plus de deux jours de recherches dans les monts Zagros, les secours ont localisé mardi à environ 4.000 mètres d’altitude la carcasse de l’ATR 72 de la compagnie iranienne Aseman Airlines parti de Téhéran pour la ville de Yasouj.
L’avion avait décollé de Téhéran avec 66 personnes à son bord (60 passagers et six membres d’équipage). Aucun survivant n’a été retrouvé. On ignorait par ailleurs dans l’après-midi de mercredi le nombre exact de corps retrouvés par les services de secours sur les lieux du crash.
L’accident, dont les circonstances doivent encore être déterminées, s’est produit pendant une tempête de neige. Les boîtes noires de l’appareil n’avaient pas été retrouvées mercredi en milieu d’après-midi.
Face à la persistance de mauvaises conditions météorologiques (tempête de neige et vents glaciaux), les autorités ont indiqué avoir dû renoncer au moins temporairement à transporter les corps des victimes à l’aide d’hélicoptères.
Le général Nozar Nemati, commandant en second de l’Armée de Terre iranienne, a déclaré à la télévision d’État que des commandos de l’armée et des sauveteurs avaient commencé à descendre à dos d’homme les restes des victimes qui pouvaient l’être.
Un autre officier avait indiqué que 7 cadavres étaient ainsi descendus vers la vallée, mais un responsable régional du Croissant-Rouge, cité par Isna, a ensuite indiqué que 32 « paquets » avaient été ainsi évacués.
Les « pièces » contenues dans ces paquets « ne sont pas nécessairement des corps entiers », a-t-il ajouté. Une fois arrivés jusqu’à une route, les corps ou les restes doivent être confiés à des médecins de la morgue en vue de leur identification et de leur transfert par véhicule jusqu’à l’aéroport de Yasouj, à environ 500 km au sud de Téhéran.
Le directeur des secours pour la province de Kohgilouyhe-Bouyer Ahmad (dont Yasouj est le chef-lieu) a déclaré pour sa part à l’agence Ilna que « la plupart des corps (pouvaient) être identifiés » ; « seul un petit nombre ne peut pas l’être », a-t-il dit.
Selon l’agence Ilna, 33 personnes à bord de l’avion étaient originaires de Téhéran, et 15 autres de la région de Yasouj.
Le Quotidien/ AFP