Dans son rapport sur le travail et la cohésion sociale, le Statec rappelle que « les statistiques de surmortalité sont considérées comme les données les plus complètes sur l’effet direct et induit de la pandémie ». La conclusion pour le Luxembourg est que l’année s’est soldée par une surmortalité de l’ordre de 5,8 %.
Les experts en statistiques se sont basées sur la mortalité observée durant la période de 2017 à 2019. À partir de ce chiffre, il est possible d’estimer le nombre de décès qui aurait pu être atteint en 2020 sans l’impact de la crise sanitaire.
Le Statec mise hors pandémie sur 4 356 décès. « Selon cette estimation, une surmortalité de l’ordre de 5,8 % est donc observée en 2020. La surmortalité (…) représente environ 250 personnes », peut-on lire dans le rapport. Jusqu’au 31 décembre dernier, 509 décès en lien avec le covid avaient été enregistrés.
Le nombre total de décès toutes causes confondues en 2020 est de 4 609. Une surmortalité « modérée » a été observée lors de quatre mois : avril, novembre et décembre 2020 et avril 2021.
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Lors de la première vague d’infections, au printemps 2020, une surmortalité « modérée » est observée en avril pour les 65-79 ans ainsi que pour les 80 ans et plus.
Lors de la deuxième vague, les mois de novembre et de décembre sont marqués par une surmortalité importante. En novembre 2020, une surmortalité « modérée » est observée parmi les personnes décédées âgées de 0 à 79 ans.
Pour les plus de 80 ans, une surmortalité « élevée » est constatée. En décembre 2020, une surmortalité « élevée » est observée parmi les personnes décédées âgées de plus de 65 ans. Une surmortalité « modérée » est observée en mai 2021 pour les 65 à 79 ans.
Fin avril et en mai 2021, le nombre de décès se rapproche à nouveau du niveau de référence enregistré entre 2016 et 2019. Une surmortalité de 6,3 % a, par contre, été enregistrée durant le mois de juin 2021.
David Marques