Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Pas moins de 370 coureurs étaient au départ, samedi, de la 39e édition de la Sylvesterlaf. Sur le plan sportif, les frères Weicherding se sont livré une belle bataille pour la victoire.
Placée entre Noël et le Nouvel An, cette nouvelle édition de la Sylvesterlaf s’est disputée, samedi, à Rambrouch. Elle avait inscrit à son programme, par une température supportable, trois courses sur les distances de 0,9 km, 1,8 km et 10 km. Partis sur le coup de 15 heures du centre scolaire de Koetschette, les 301 concurrents de la course reine ont connu un programme copieux avec une succession de montées et descentes à travers bois et bitume.
Pas de quoi décourager les coureurs, applaudis tout au long du parcours par leur famille, leurs amis, leurs collègues de travail. Un moment convivial que l’organisateur, Manuel Herren, retrouvait avec plaisir. «Il y a deux ans, la pandémie nous avait obligés à faire une édition virtuelle et l’année dernière, à faire l’impasse à cause de la réglementation. Cette année, c’est une édition normale où les gens viennent se faire plaisir en partageant leur passion de la course à pied. C’est l’occasion aussi pour les spectateurs de découvrir de futurs talents avec les courses jeunes et une partie des meilleurs spécialistes luxembourgeois ou frontaliers de la course à pied sur la course principale», explique-t-il.
C’est à proximité de l’arrivée, avec quatre passages en centre-ville, que la plupart des spectateurs étaient massés. Dès le deuxième tour, deux coureurs passaient en tête sur un rythme effréné. Il s’agissait des frères Weicherding avec Gil, dossard 172, et Charel, dossard 152. Mais dans le dernier tour, c’est Gil, le tout récent détenteur du record espoir du 5 000 m indoor, qui aura raison de son frangin. «Au départ, on avait décidé de faire la course ensemble. On s’est vite retrouvés tous les deux à l’avant et on s’est bien relayés pour creuser un écart. Après, j’ai accéléré dans le dernier tour et la différence s’est faite. Derrière, mon frère a géré pour garder la deuxième place», expliquait le vainqueur.
Les poursuivants ont aussi offert du spectacle. Longtemps dans un trio de coureurs avec le Français Kamel Daouadji et le Belge Charles Van Hees, c’est Christophe Kass qui franchissait la ligne d’arrivée en troisième position : «Je suis très satisfait de mon résultat. Je savais que ce serait dur d’aller chercher Gil et Charel sur cette distance. J’ai été efficace dans la dernière ligne droite, ce qui m’a permis d’accrocher une place sur le podium, mais ce fut vraiment dur».
Jenny Gloden, première femme
Du côté des non-puristes de la course à pied, le triathlète du Trilux Tristan Hearsey (12e) louait la qualité de l’épreuve. «Moi, je viens surtout sur ce genre de course à petite distance pour peaufiner ma préparation pour la saison de triathlon. Je recherche autant la performance que le plaisir de courir dans une ambiance sympa. Ici, le parcours est très intéressant. On n’a pas l’impression qu’on fait la même chose. C’est très bien organisé, c’est une course conviviale où l’on est encouragé tout au long du parcours», glissait-il.
Chez les femmes, Jenny Gloden a dominé la course dans l’excellent temps de 37’59 ». Une belle sortie pour la sociétaire du Fola qui se classe 19e au scratch. «C’est ma deuxième participation à la Sylvesterlaf, racontait-elle. En 2019, j’avais fait deuxième. C’est une course que j’aime bien, mais qui n’est pas facile avec une succession de montées et de descentes où il est difficile de garder un rythme. En tout cas, c’est un bon entraînement pour la saison de cross et la piste.»
Derrière les meilleurs, il y avait encore plusieurs centaines d’anonymes qui ont fait la fête et le spectacle dans les rues de Rambrouch jusqu’aux alentours de 17 heures. C’est aussi ça le succès de la Sylvesterlaf.
