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[Coupe de Luxembourg] C’est LA finale… mais fin octobre


Duel Trani-Ouassiero : il n’y en a qu’un qui sera en finale, cette saison. Enfin, si la tradition est respectée…

Sur les quinze dernières années, une seule des treize finales jouées l’a été sans le F91 ou Differdange.

On est le 27 mai 2018. Pour la seule fois depuis Grevenmacher – Rosport, en… 2008, une finale de Coupe de Luxembourg se joue sans Differdange ou Dudelange. Ce soir-là, sur la pelouse du stade Josy-Barthel, le RFCU et Hostert s’affrontent. Ils font alors figure d’extraterrestres : en 15 ans, seul le covid a empêché les deux grands spécialistes de la Coupe que sont le FCD03 et le F91 d’être présents – séparés ou ensemble – au dernier rendez-vous de l’année.

Le F91, sur les quinze dernières saisons, pèse ainsi 9 finales pour 5 titres. Le FCD03 a un rendement encore supérieur : 6 finales, 5 titres.

Comment font-ils? Eh bien, déjà, ils s’évitent comme la peste au tirage, pardi! Differdange et le F91, en général, ne s’affrontent en règle générale jamais avant la finale. Et là, le scénario est toujours le même : victoire differdangeoise. 1-0 en 2011, 2-0 en 2014, aux tirs au but en 2015. Il n’y a bien qu’en 2017 que les deux équipes se sont croisées avant d’arriver à la grand-messe de fin de saison, avec hymne et tout le tremblement. Ce jour-là, le F91 était venu fesser sa bête noire de la Coupe, 0-3, au Parc des Sports d’Oberkorn. Et quelques semaines plus tard, il remportait l’épreuve.

Perdre une telle option avant même l’hiver…

Ce sont des chiffres qui font du F91 – Differdange de samedi un immense classique et, donc, une finale avant l’heure. C’est le genre de tournure stylistique qui fleurit dès que la Coupe pointe le bout de son nez. Aujourd’hui, cela n’a jamais été plus vrai. Ni plus important. Car Dudelange, toujours à ses tracasseries financières, ne peut pas faire l’impasse aussi facilement que ça sur une épreuve qui peut lui garantir l’Europe en seulement cinq matches.

Connaissant leur culture de l’épreuve, Jay Shoffner et ses gars ne peuvent pas envisager sans un léger frémissement la perspective d’une élimination avant même l’arrivée de l’hiver. Et donc d’une réduction dramatique de ses horizons continentaux et des rentrées financières qui vont avec.

C’est que le F91, très à son affaire en championnat (même si son récent succès contre Mersch a été acquis dans une relative souffrance), reste un simple outsider pour le podium. Le Progrès, le Swift et… Differdange ont un train d’avance en termes d’aboutissement de leurs projets. Ce ne sont d’ailleurs pas les mêmes. Ceux du top 3 visent la conquête avouée de titres. Celui du F91 vise à rester compétitif, ce qui n’est pas la même chose.

Mais Pedro Resende appréhende le déplacement au Nosbaum, après le 2-2 du 23 septembre, avec le respect de rigueur : «Cette équipe est comme la nôtre : c’est un petit effectif qui peut avoir des soucis s’il y a beaucoup d’absences. Mais c’est costaud et bien organisé, avec deux joueurs au-dessus du lot : Hadji et Bojic.»

Des absences, Dudelange en a peu. Le FCD03, lui, a toujours les mêmes : Pruzzo et Ulisses, tandis que Monge (mollet) et Brusco (tendon d’Achille) sont douteux. Cela ne l’a pas empêché de faire un sort à Schifflange samedi dernier (5-0) et de montrer, avec son invincibilité, qu’il est peut-être LE favori de cette finale avant l’heure.