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Corps découverts en Moselle-est : la triste fin d’un couple acculé


L'épouse a été découverte dans ce pavillon cossu de la rue de Varsberg. Elle serait décédée par étouffement. (photo RL)

Un drame familial s’est joué jeudi matin à Ham-sous-Varsberg, où deux corps ont été découverts : le premier dans la forêt de la Houve, le second dans une maison de la rue de Varsberg.

À l’origine, un appel inquiet passé à la brigade de gendarmerie de Creutzwald, par des proches d’un couple de sexagénaires, domicilié un temps à Ham-sous-Varsberg. Suffisamment pris au sérieux pour qu’une patrouille soit aussitôt envoyée sur place.

Les militaires ne le savent pas encore, mais il est déjà trop tard quand ils embarquent dans leur véhicule. Car un second appel succède au premier. La voiture d’un Hamois vient d’être retrouvée au bord de la route forestière de la commune, la D23a.

À l’intérieur, le corps du chef d’entreprise, âgé de 62 ans, gît sur le siège avant de la C5 break. Tout laisse à penser qu’il s’est suicidé à l’aide d’une arme à feu.

Des soucis d’argent

C’est dans le pavillon cossu de la rue de Varsberg, à un peu plus de 5 km de là, que l’épouse est découverte. Elle serait décédée par étouffement. Discret, le couple avait emménagé à Ham-sous-Varsberg en 2004, avant de laisser la maison à son fils quelques années plus tard, en 2012, pour s’installer au Luxembourg.

C’est là, de l’autre côté de la frontière, que Jean-Marc Bourgeois avait monté son entreprise, EFILUX, spécialisée dans les électro-filtres et dépoussiéreurs mécaniques.

Pourquoi le couple, auparavant établi à Esch-sur-Alzette, est-il revenu vivre sous le même toit que son fils ? Des soucis d’argent, importants, semblent avoir motivé le geste désespéré de l’époux.

Reste maintenant à déterminer les circonstances exactes du drame. Il s’agit aussi de déterminer si le choix de se donner la mort a été décidée au sein même du couple. Ou si Jasmine Bourgeois, 64 ans, a été, malgré elle, victime du désespoir de son conjoint.

M.C. (Le Républicain Lorrain)