Nos confrères allemands du journal Allgemeine Zeitung publient ce mardi un article où le ministre-président de la Sarre, Tobia Hans, souhaite que les frontières ne soient pas refermées avec le Grand-Duché, même si la situation sanitaire devait encore s’aggraver.
Comme nous le savons, un nombre croissant de pays placent le Grand-Duché sur une liste rouge ou orange des destinations risquées en termes de coronavirus. Si la frontière n’est pas refermée avec la Belgique, par exemple, le Luxembourg n’en demeure pas moins classé orange désormais.
Ce mardi, Tobia Hans, le ministre-président de la Sarre, explique qu’il ne veut pas de fermeture de la frontière avec le Grand-Duché. Au plus fort de la crise sanitaire, dès la fin du mois de mars, l’État fédéral allemand avait imposé une situation de filtration à la frontière luxembourgeoise qui avait tout d’une fermeture. Les frontaliers pouvaient encore passer, mais les barrages (armés !) sur la Moselle avaient considérablement crispé les relations entre les deux pays.
Pas la même situation qu’en mars
Tobia Hans explique dans l’Allgemeine Zeitung que la situation aujourd’hui n’est pas comparable avec la panique en mars : « Lorsque les contrôles aux frontières ont eu lieu en mars, nous avons été confrontés à une situation complètement différente, dans laquelle il n’y avait pas de tests et de suivi des chaînes d’infection. » Le président-ministre de la Sarre souhaite que « des tests soient effectués pour les frontaliers afin d’assurer une protection optimale », ce qui est déjà le cas en fait, puisque les frontaliers travaillant dans les secteurs les plus exposés reçoivent des lettres à domicile.
Tobia Hans fait en revanche un contresens de la sécurité sanitaire quand il donne comme argument que le Luxembourg effectue des tests « plus que tout autre pays européen ». La ministre de la Santé luxembourgeoise, Paulette Lenert, a elle-même rappelé cette dimension importante : l’augmentation des nouvelles contaminations n’est pas due à l’augmentation de la réalisation des tests, puisque les « nouveaux détectés » par test représentent en réalité un pourcentage minoritaire des nouveaux cas.
H. G. / LQ