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Convention collective des banques : Début d’une nouvelle ère


Le texte de la convention collective 2018-2020 a été signé jeudi matin par les représentants syndicauxet le président de l'ABBL, Guy Hoffmann, dans les locaux du patronat des banques au Kirchberg. (photo aleba)

Les trois syndicats du secteur bancaire et l’ABBL ont signé hier matin le texte de la convention collective des banques 2018-2020.

Cette signature sonne la fin d’une période de négociations dures et mouvementées qui ont duré 18 mois. Le texte toiletté et revu encore une fois par les syndicats avant la signature contient des nouveautés. Il est décrit comme moderne. Il restera sous la surveillance des syndicats.

Tout est bien qui finit bien», dit Serge de Cillia, de l’ABBL à l’occasion de la signature, hier matin, à 10 h 30, par les trois syndicats du secteur (ALEBA, OGBL Secteur financier et LCGB-SESF) et l’ABBL – de la convention collective des banques 2018-2020.

Elle met un terme à un feuilleton qui a tenu en haleine les salariés du secteur et les observateurs avisés pendant 18 mois. «On a finalement signé une convention collective sur trois ans que toutes les parties considèrent comme moderne», ajoute le CEO de l’ABBL, contacté par nos soins.

La « prime de juin » augmentera de 10%

Elle est surtout différente de la version 2014-2016 puisqu’elle a été toilettée. À titre d’exemples et non des moindres, les groupes de fonction passeront en 2020 de 6 à 4, la fameuse prime de conjoncture connue sous le nom de «prime de juin» augmentera de 10 % cette année et laissera la place l’an prochain à une prime de fidélité exprimée en pourcentage du salaire indexé.

Les budgets de formation ont été réévalués et la loi de décembre 2016 sur l’organisation du temps de travail y a été intégrée. La méthode de travail a elle aussi été différente dans la mesure où représentants syndicats et patronaux ont discuté ensemble dans des groupes de travail thématiques, ce qui n’était pas le cas auparavant.

Un «texte fixe»

«La signature s’est plutôt bien passée», nous confie Gilles Steichen, vice-président de l’ALEBA, et négociateur. Mais elle a été plus longue que par le passé (30 minutes) car «la CCT était copieuse» (environ une quarantaine de pages où l’on trouve les nouvelles descriptions de poste, le mode de rémunération, et des annexes). Et aussi, il fallait parapher les quatre exemplaires en entier.

Cette signature est un soulagement. À propos du contrat social nouvelle formule, Gilles Steichen assure qu’«on a créé quelque chose de nouveau avec beaucoup de garanties. Le texte est fixe pour les trois prochaines années. Il est en ligne avec le nouveau business», comprendre qu’il correspond au monde de la banque en pleine transformation.

Le vice-président du premier syndicat de la place financière veut faire passer un message rassurant aux salariés. Il pense qu’«il ne faut pas avoir peur de la nouvelle convention collective».

Expliquer le texte du contrat social

De son côté, Patrick Michelet, du LCGB-SESF, souligne que les organisations syndicales organiseront des réunions d’information afin que le texte du contrat social soit expliqué et compris par les salariés.

Interrogée également par nos soins, Véronique Eischen, de l’OGBL-Secteur financier, confirme que la branche du syndicat sera vigilante sur «la retranscription des groupes» et sur la transposition du texte. Elle veillera à ce que les salariés ne soient pas classés dans des groupes inférieurs.

Le Quotidien

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