Esch se lance dans le débat citoyen sur l’aménagement urbain ! Mercredi avait lieu la première réunion d’information, relative à la revalorisation de la rue de l’Alzette.
« Je n’ai pas peur de la masse de travail qui nous attend», assure Georges Mischo, le bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, après la première réunion d’information concernant la revalorisation du centre-ville. Et pour cause, du travail il y en aura, avec ce projet ambitieux que le bourgmestre et le collège échevinal ont entrepris. Car Esch-sur-Alzette, de plus en plus boudée par les visiteurs, marquée par une mauvaise réputation dans le pays, fait un peu peur.
Sentiment d’insécurité vécu par les habitants, manque de dynamisme, saleté dans les rues : la liste des reproches est longue et c’est ce qu’entend changer Georges Mischo, mais pas seul. Avec Luc Wagner, de la société d’architecture WW+, mais aussi et surtout avec les citoyens. Pour le bourgmestre, «il est extrêmement important que toute personne qui a un lien avec Esch-sur-Alzette, c’est-à-dire les habitants, mais aussi les travailleurs, les étudiants, les commerçants, s’implique dans ce projet participatif».
Les avis des gens seront vraiment écoutés
Mais quel est-il? Depuis mercredi et pendant une durée de trois mois, toute personne précédemment citée pourra participer à des réunions d’échange en vue de l’amélioration du centre-ville. Avec des tours des quartiers, des questionnaires à remplir et disponibles dans quatre langues, des conférences participatives, des enquêtes menées sur l’avenir de la rue de l’Alzette, les moyens ont été donnés, au moins à première vue, pour impliquer les gens dans la démarche. «Les avis des gens seront-ils vraiment écoutés?», s’inquiètent certains commerçants présents à la réunion. «Oui, assure Luc Wagner. Toute démarche est la bienvenue. Chaque citoyen, groupement d’intérêt et organisation peut mettre en place des actions, même sous forme de projets artistiques et les idées seront prises en compte. En octobre, après avoir récolté tous les avis, nous déterminerons quels projets sont réalisables. Des facteurs financiers, administratifs et juridiques entrent en compte, mais ce qui est sûr, c’est que tous les avis seront étudiés et que chaque refus sera expliqué.» L’initiative est bonne. Attendons de voir la suite.
Le Quotidien.
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