Les métiers du digital ont encore grand besoin de se féminiser.
« Je suis originaire de Tchécoslovaquie. Et je me rappelle que dans mon enfance on me disait parfois : ‘Tu parleras quand on te le demandera.’ Ce monstre-là est toujours en moi. Donc si j’ai un conseil, c’est celui-ci : si vous avez quelque chose à dire, dites-le», clame Vera Jourova, commissaire européenne à l’Égalité des genres.
Elle était accueillie jeudi par la ministre de l’Égalité des chances, Lydia Mutsch, pour participer au premier «Girls in ICT (technologies de l’information et de la communication) day». Organisé par WIDE (Women in Digital Empowerment) au lycée des Arts et Métiers, à Luxembourg, cet évènement a permis à une cinquantaine de lycéennes de participer à des ateliers aux noms évocateurs : «Robotics», «Video game design», «3D Face Modeling», «Cybersecurity»… Autant de disciplines qui se conjuguent rarement au féminin.
Pendant cette journée, les adolescentes ont donc pu s’initier à ces disciplines où les femmes sont pourtant de plus en plus recherchées. «Les femmes sont très minoritaires dans ces métiers. Pourtant, les sociétés d’ICT vantent souvent leurs talents», ajoute Vera Jourova.
Et Lydia Mutsch d’ajouter : «Mon rôle est de faire en sorte que les femmes et les hommes aient les mêmes chances dans la vie. Nous voulons notamment encourager les talents féminins dans des secteurs où les femmes ne sont pas assez présentes, comme l’ICT», plaide la ministre, rappelant d’ailleurs que le secteur digital gagne une importance grandissante dans l’économie luxembourgeoise.
Hélas, à la question «combien d’entre vous souhaitent poursuivre leurs études dans les métiers de l’ICT», seule une poignée de lycéennes lèveront la main. Espérons que ce «Girls in ICT day» fera naître davantage de vocations !
Romain Van Dyck