Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Son court succès (2-1) contre les Macédoniens de Struga n’a pas suffi : battu de deux buts à l’aller, le Swift est éliminé la Conference League. Son aventure européenne est terminée.
«Get Ready», le mythique tube des 2 unlimited que crachaient les enceintes du stade de Luxembourg avant le coup d’envoi, n’a pas eu l’effet escompté auprès des Hesperangeois. Trop timides en début de partie, qu’on les imaginait pourtant enflammer, les hommes de Carlos Fangueiro ont mis dix minutes – c’est déjà beaucoup quand on court après un retard de deux buts – à enfin faire planer une menace via Sinani, dont la frappe a fui le cadre (10e), puis Stolz, qui a trop écrasé la sienne dans les 16 mètres (11e).
Struga voit rouge… et marque dans la foulée
Deux situations qui ont précédé ce qui aurait dû être le tournant du match : l’exclusion directe de Radeski, coupable d’un geste d’humeur envers Martins, qui venait de faire faute sur lui (15e). Dans la continuité du coup franc, ce diable d’Ebraimi, déjà auteur des trois buts macédoniens à l’aller, a été oublié dans la boîte et pu ajuster Dupire de la tête (0-1, 17e). Terrible, mais pas rédhibitoire : il restait alors 75 minutes, hors extra time.
Seulement, le Swift en a alors pris plus de 15 à sortir la tête de l’eau, un laps de temps dans lequel Ebraimi, qui venait de passer en revue quasiment toute la défense, est passé à un Clément Couturier près du doublé (22e), Fangueiro a abattu une première carte offensive avec Nouvier (lancé à la 30e à la place de Spruds) et Shabani, gêné par le retour d’Ekofo, manqué le cadre au bout d’un contre consécutif à une perte de balle du joker hesperangeois (34e).
Davantage maintenu dans le match par les ratés adverses que par ses convictions dans le jeu et les duels, le Swift a néanmoins progressivement repris vie à l’approche du repos, et connu un temps fort symbolisé dont par des tentatives vaines de Stolz (31e), Couturier (37e), Alioui ou Simon (39e), un centre d’Alioui sur lequel était malheureusement trop court, mais surtout une énorme occasion pour Nouvier, qui a absolument tenu à reprendre du gauche cet excellent service de Sinani et vu le ballon lui échapper (44e).
Hemkemeier-Akhalaia, coaching gagnant
À un partout à la pause, le match aurait sans doute été différent, mais il l’aurait surtout été si Kjosevski n’avait pas décidé de sortir le quart d’heure de sa vie, en écœurant tour à tour Ayongo (49e), déjà à quelques centimètres d’égaliser de la tête à la reprise, Nouvier (52e) , Jaime (52e), Martins (57e) et Alioui (61e, 62e). Le portier macédonien a enfin fini par céder, quand Hemkemeier, après s’être appuyé sur Stolz, a armé une frappe limpide de l’entrée des 16 mètres (1-1, 70e).
Mais cette égalisation, trop tardive, a précédé une période de domination trop stérile, entrecoupée de nombreux temps morts occasionnés par le coaching et les «blessures» adverses, de la part des Hesperangeois (réduits à dix dans les dernières secondes après le jaune-rouge reçu par Nouvier), qui ont fini par inscrire un second but par Lado Akhalaia dans le temps additionnel (2-1, 90+4), sur corner. Trop tard…
Simon Butel
