Dylan Lempereur, auteur de quasiment deux passes décisives passée inaperçues contre Tallinn, au tour précédent, sera au marquage du meilleur joueur de Drita.
Dylan Lempereur : Oh ça me ferait presque plaisir que personne ne le remarque. Andy méritait qu’on ne parle que de lui avec le travail qu’il abat. Pour moi, ce n’est pas grave. Je suis content d’avoir fait une stat en Europe, mais moins content que pour l’équipe, qui mérite ce qui lui arrive.
Question stats, vous aviez aussi fait une demi-passe décisive sur le but du 1-2 contre Drita, au match retour. Un corner dévié qui finit en but.
C’est vrai qu’au retour, il y avait eu ça aussi, mais je m’en voudrais de le signaler vu les quinze premières minutes que j’avais passé. Ce n’est franchement pas un match à retenir pour moi. Et même à oublier. J’ai revu les images et ce que j’ai fait là… (NDLR : une mauvaise couverture de balle devant la ligne de sortie de but qui finit en ouverture du score pour Drita). C’est un truc qui ne m’était jamais arrivé et après avoir regardé les images, je me rends compte qu’avec ma protection de balle, j’aurais pu repartir dans n’importe quelle direction… Il a fallu que je me remette en question.
D’autant que vous allez retrouver le même adversaire face à vous que lors des deux premiers matches. Dur ?
Oui, parce que c’est leur numéro 10 (NDLR : Liridon Balaj). Pour moi, c’est leur meilleur joueur, celui qui fait le plus de différences. Pas que pour moi d’ailleurs : on est beaucoup à le penser. C’est leur joueur le plus important. Il dribble, il provoque, il fait beaucoup de déplacements. C’est vraiment un bon joueur et ça peut se jouer sur mon couloir, la qualification. Leur premier but au retour, en Ligue des champions, ça vient de lui. Et il est sur le corner du 0-2. Mais je pense qu’il y aura vraiment moyen : maintenant, je le connais. On se connaît tous. Et pourtant, je ne suis pas sûr qu’ils ne nous prennent pas un peu à la légère après nous avoir battus deux fois. Ce serait vraiment une erreur à ne pas commettre de leur part…
On parle beaucoup du système, plus offensif, explique le staff. Vous sentez-vous investi d’autres responsabilités, offensivement parlant ?
Je ne les ressens pas. Et de l’autre côté, Geoffrey Franzoni non plus. On nous demande avant tout de faire notre job défensif, vu la façon dont ça a péché ces derniers temps. En DN, ces erreurs qu’on fait ne nous coûteraient pas les buts que cela nous coûte en Coupe d’Europe. De toute façon, les consignes ne sont pas vraiment différentes de ce qu’elles étaient avec Pedro Resende. Ma position, je la joue un peu au ressenti. Des fois, je joue plus haut, des fois plus bas. On n’est pas restreints, mais on n’a pas plus de libertés non plus.
Pourtant, Samir Hadji nous avait confié avec gourmandise attendre beaucoup de vos centres…
Je pense qu’on commence à avoir une certaine complicité. Mais on n’a pas amené assez de centres sur les derniers matche. J’ai hâte qu’on les travaille un peu plus à l’entraînement. Ce serait logique de le faire, parce que Samir va vraiment chercher tous les ballons de la tête, même s’ils sont recouverts de neige (NDLR : parce qu’ils sont trop hauts…).
Quel est votre degré d’excitation, à 180 minutes d’une potentielle phase de ligue ?
Bien évidemment, entre joueurs, on n’arrête pas d’en parler. C’est un rêve de gosse, même si la Conference League n’existait pas quand on était enfants. Demandez à n’importe quel joueur s’il n’aimerait pas la jouer. Le seul bémol que j’y vois, c’est qu’il faudrait réussir à enchaîner les matches de championnat et de Conference League avec un effectif qui n’est pas pro. On sait qu’au tirage il y aura de très gros poissons. Rien que d’y penser, c’est incroyable.