Déjà écœuré après Ljubljana l’an passé, le FCD03 a été sorti sur une deuxième erreur d’arbitrage en deux matches, jeudi.
«Volés ! On a été volés ! Une deuxième fois !» Fabrizio Bei est moins démonstratif qu’une semaine plus tôt au Parc des sports d’Oberkorn, quand un coup franc signalé dix secondes après la prétendue faute de Bedouret avait coûté un coup franc transformé par Kolar, mais les mots sont tout aussi forts.
Jeudi, à Maribor, le trio polonais a signalé une faute fantôme à la toute dernière seconde des prolongations, à 3-3, alors que le sort de ces deux équipes au budget totalement différent, allait se jouer à la pseudo-loterie des tirs au but. C’était, concrètement, remettre une pièce dans la machine à fabriquer du fantasme autour de la façon dont les clubs luxembourgeois ont, désormais, l’impression d’être traités en Europe. Fabrizio Bei, comme d’habitude, a le sens de la tournure : «C’est scandaleux, j’en ai marre! Que fait la FLF? Vont-ils protester? Regardez la vidéo! Si on ne veut pas de clubs luxembourgeois en Coupe d’Europe, qu’on nous le dise! Et on fera un mini-tournoi avec le Liechtenstein!»
«J’ai décidé, c’est Maribor qui va gagner»
Dans le sillage de leur président, et avec visiblement un sentiment de dégoût à peine voilé, les joueurs sont sortis du vestiaire abasourdis, jeudi soir. Kevin D’Anzico était à côté de Théo Brusco au moment du non-contact avec l’attaquant slovène et son témoignage est édifiant : «Déjà, je ne vois pas comment il peut y avoir faute alors que Théo est devant et leur joueur derrière, mais en plus, il vient relever Théo avec le sourire en lui disant que « s’il y a une faute, c’est lui qui la commet !« ».
Le Polonais M. Jakubik, (mal) renseigné sur le coup par son arbitre de touche, a le droit de se tromper, admettent les joueurs. Mais pas de jouer à la roulette avec leur performance. «Il s’est permis de décider du sort du match, balance Romain Ruffier. Là, c’est comme s’il nous disait « j’ai décidé que c’est Maribor qui va gagner ce match« . Si tu n’es pas sûr, tu ne siffles rien.» «C’est vrai qu’après un tel combat de 120 minutes, ça ne se fait pas», renchérit D’Anzico.
Déçus, les deux joueurs ? Pour Guillaume Trani, l’analyse confine à l’abattement total. «C’est pire que l’année passée contre Ljubljana. Sauf que là, c’est l’arbitrage qui nous coûte extrêmement cher. Faire tant d’efforts et ne pas être récompensés à cause de ça, c’est dégoûtant. D’ailleurs est-ce qu’on sera récompensés un jour ? L’UEFA, avec ses arbitres, à un tel niveau, elle abuse !» Rendez-vous l’année prochaine pour reprendre une louche de défiance ?