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Condamné pour le viol de son ex, il aurait récidivé avec ses belles-filles


Patrick rejette les accusations lancées par sa belle-fille et accuse son ancienne épouse de machination. (Photo : archives lq)

Mara accuse son ancien beau-père de viol. Patrick conteste. Une condamnation pour des faits similaires noircit son casier judiciaire et pourrait s’avérer être une aubaine pour Mara.

Quelle raison Mara aurait-elle d’accuser Patrick à tort de viol et d’attentat à la pudeur? Le prévenu, âgé de 52 ans, n’en a aucune idée. Hier après-midi, face à la 12e chambre criminelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg, il a repoussé les accusations, comme il avait déjà repoussé celles de son ancienne épouse quelques années plus tôt. Ce qui ne l’avait pas empêché d’être condamné à 4 ans de prison ferme en première instance et en appel en 2018. Quelques mois après les faits qui lui sont reprochés à présent.

Un soir d’avril 2018, au Mullerthal, entre le 7 et le 11, Mara ne se souvient plus très bien, Patrick lui aurait touché la poitrine avant de réclamer, sous la menace, une fellation et la permission de caresser son entrejambe. Quelques jours plus tard, le prévenu l’aurait violée dans les combles du domicile familial en introduisant trois doigts dans son sexe avant de la menacer à nouveau pour garantir son silence. La jeune femme de 20 ans à l’époque était la petite amie d’un de ses fils.

«Il me proposait de faire des nus»

Patrick raconte qu’elle l’avait approché pour réaliser des photographies sexys d’elle en cadeau pour son fils. «Je faisais un peu de photographie. Surtout des voitures», explique le prévenu qui jure avoir refusé, mais n’en est pour autant pas resté là. «Le bruit courait que Mara était volage. J’ai voulu en avoir le cœur net en me faisant passer pour un photographe professionnel de Dortmund et obtenir des preuves à fournir à mon fils. Je n’ai jamais fait les photographies.»

«Il me proposait de faire des nus ou de lui en envoyer. J’ai refusé, cela allait trop loin», a expliqué à son tour Mara dans un flot de paroles. «Son ancienne épouse m’a prévenue qu’il s’agissait d’un compte fictif appartenant à Patrick. (…) Dès que nous étions seuls, il revenait à la charge.» Entre le 7 et le 11 avril 2018, il aurait remis le couvert alors qu’ils devaient photographier une voiture conduite par son fils. «Par peur, j’ai accepté de me laisser photographier en soutien-gorge. Il m’a touché la poitrine et menacé de faire du mal à son fils. On m’avait dit qu’il pouvait être violent», a poursuivi la jeune femme que le président venait d’avertir que «c’est le moment de dire la vérité si vous ne l’avez pas fait jusqu’à présent. Il ne vous arrivera rien. Après, il sera trop tard et vous pourrez être condamnée».

«Certaine de ce que j’avance à 101 %»

Juste avant, un expert psychologue n’avait pu certifier avec certitude de sa crédibilité étant donné certaines incohérences dans son récit lors de ses consultations. Mara ne lui aurait pas parlé de l’attentat à la pudeur ni de la pénétration. Devant la chambre criminelle, hier, elle a pourtant évoqué les remarques et les gestes déplacés que Patrick aurait eus envers elle le 16 avril 2018. Il voulait notamment vérifier pourquoi son fils n’aurait pas été satisfait sexuellement. «Je ne comprends pas pourquoi j’ai accepté de le suivre dans les combles après cela», a indiqué Mara avant de fondre en larmes et de livrer des détails de l’agression tus jusqu’à présent. «Je suis certaine de ce que j’avance à 101 %.»

Elle est bien la seule. «Aujourd’hui, je ne la crois plus. À l’époque, je n’avais pas d’autre choix», a indiqué timidement son ancien compagnon. «Je ne sais rien, si ce n’est qu’elle s’est moquée de moi. J’avais l’impression qu’elle me mentait sur pas mal de choses.» Son frère aîné n’est pas plus élogieux au sujet de la jeune femme. «Elle n’est pas très sincère. Elle m’a fait des avances pour que je couche avec elle quand elle était avec mon frère», a avancé celui dont l’épouse s’était plainte d’avoir été violée par Patrick avant de se rétracter. «Pourquoi réagir ainsi? Votre épouse avait-elle une raison?», lui demande le président. «Je n’en ai aucune idée. Nous n’en avons jamais parlé», répond le témoin aussi laconique que son petit frère.

Une ombre au tableau

Le prévenu accuse Sandra, la mère de ses deux fils, d’avoir manipulé sa belle-fille et une Mara un peu trop entreprenante pour lui nuire. La victime présumée s’était confiée à elle et elle l’avait encouragée à porter plainte contre Patrick, comme elle l’avait déjà fait pour sa belle-fille. «Elle l’accusait de viol. (…) Patrick l’avait menacée de faire en sorte de lui retirer la garde de son fils si elle ne retirait pas sa plainte.» Dès lors, il était impossible pour la mère de famille de douter de la véracité des propos de Mara.

Une ombre apparaît cependant dans le récit que fait Mara du viol. La jeune femme a témoigné à la barre s’être «appuyée contre un secrétaire» pour «reposer son genou» et avoir été poussée par Patrick sur un lit. Pourtant, Patrick, ses deux fils et un ami de la famille attestent tous qu’au moment du viol, les combles étaient en travaux pour accueillir le jeune couple et vides de tout meuble.

La suite du procès ce mercredi après-midi.

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