Xavier Bettel a célébré ce mardi à Strasbourg les 70 ans du Parlement européen, en livrant une vraie déclaration d’amour à l’Europe, lâchant son texte initial pour un discours spontané et fort.
«Pendant la Seconde Guerre mondiale, avoir été homosexuel, d’origine juive et libéral m’aurait condamné 3 fois à mort». C’est avec ces termes forts que le Premier ministre luxembourgeois s’est exprimé dans l’hémicycle du Parlement européen.
70 ans du Parlement 🇪🇺 : « Pendant la Seconde Guerre mondiale, avoir été homosexuel, d’origine juive et libéral m’aurait condamné 3 fois à mort.
Aujourd’hui je suis libre devant vous, c’est ça le projet européen. » — @Xavier_Bettel pic.twitter.com/J92eCRJwCo
— L’Europe Ensemble (@Ensemble_UE) November 22, 2022
«C’est ça être européen : avoir des opinions, des origines différentes, (…) mais c’est ce qui fait la richesse de notre continent. Cette diversité fait notre force, ne nous laissons pas diviser », a poursuivi Xavier Bettel, rappelant l’importance des valeurs européennes, «l’épine dorsale» qui unit les différents pays de l’UE.
Le Premier ministre a également rendu hommage au rôle de l’ancienne ministre française, ancienne déportée, Simone Veil, première femme à présider le Parlement européen en 1979. «Elle était une rescapée des camps de concentration, des camps qui étaient sur notre territoire (…) résultats d’un nationalisme, d’un extrémisme, du nazisme, une des idéologies les plus sombres qu’on ait connu sur notre territoire européen».
Il y a 70 ans, en septembre 1952, se tenait à Strasbourg la première réunion de l’Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), ancêtre de l’Union européenne. Cette assemblée regroupait alors des représentants nationaux désignés par les États. Elle est devenue par la suite le Parlement européen, où depuis 1979 les députés sont élus au suffrage universel tous les cinq ans.
Au fur et à mesure de l’élargissement de l’UE, il est passé de 78 représentants nationaux en 1952 à 705 députés. Son activité se répartit entre Strasbourg, son siège officiel pour les sessions plénières annuelles, Bruxelles, où a lieu la majeure partie de l’activité parlementaire, et Luxembourg, pour ses services administratifs.
Ce va-et-vient des eurodéputés une fois par mois vers Strasbourg est un sujet de polémique depuis des années.
D’accord pour la diversité, mais pas d’accord avec la croissance incommodante