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[Communales] Porte-à-porte de déi Lénk : le parquet classe l’affaire sans suite


Pour le parquet, la campagne de déi Lénk avait bien pour but de sensibiliser les résidents étrangers aux prochaines échéances électorales. (Photo archives Editpress/Julien Garroy)

Une campagne de porte-à-porte menée par déi Lénk avait été dénoncée par les Pirates qui y voyaient une infraction au code de procédure pénale. Saisi, le parquet n’a finalement pas donné suite à la plainte.

Alors que les élections communales approchent, les partis se font de moins en moins de cadeaux. La campagne de déi Lénk Stad «Our City, Our Votes / Notre Ville, nos votes», qui souhaitait sensibiliser les administrés étrangers à s’inscrire sur les listes électorales, a ainsi été épinglée par les Pirates. D’après eux, celle-ci serait contraire au code de procédure pénal. Le parti a donc dénoncé déi Lénk au parquet tout en l’informant de cette procédure.

Ce mardi 4 avril, le parquet a rendu ses conclusions et décidé de classer l’affaire sans suite. «Les faits dénoncés par la « Piratepartei Lëtzebuerg » en date du 23 mars 2023 ne constituent pas une infraction à l’article 95 alinéa 4 de la loi électorale du 18 février 2003, telle qu’elle a été modifiée», précise-t-il dans un communiqué. Pour caractériser l’infraction, il aurait fallu que ces visites aient pour but de rappeler aux électeurs les candidatures de déi Lénk et que la campagne, par son ampleur, ait une influence effective sur l’issue du scrutin.

Une meilleure légitimité démocratique

Se basant sur les éléments qui lui ont été transmis, le parquet a jugé que l’objectif de déi Lénk était plutôt d’impliquer davantage les résidents non luxembourgeois dans le processus électoral. Le taux d’inscription des électeurs étrangers reste en effet très faible, notamment sur la Ville de Luxembourg.

Déi Lénk s’était déjà défendu précisant que ses membres n’ont soumis aucun matériel électoral et que cette campagne n’avait pas pour but «de favoriser telle ou telle ambition politicienne, mais de faire en sorte que la Ville de Luxembourg, composée à 70 % d’étrangers, dispose à nouveau d’un conseil communal bénéficiant d’une légitimité démocratique digne de ce nom».