Le député Pirates Sven Clement a interrogé le ministre de l’Économie sur la création de débris spatiaux et les questions de sécurité qui entourent ce problème.
Sécurité et débris dans l’espace, notamment dans les orbites terrestres basses, sont au cœur d’une question parlementaire posée par le député Pirates Sven Clement, qui interpelle le ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme, Lex Delles, sur le sujet.
Dans sa réponse, le ministre rappelle la position du Luxembourg. Depuis fin 2022, une politique et une stratégie spatiales pour les années 2023-2027 ont été adoptées. Celles-ci sont fondées, entre autres, sur la durabilité dans l’espace via un comportement responsable. Une démarche renforcée en mai 2024 avec la signature de la «Zero Debris Charter» (Charte Zéro Débris), qui promeut un espace sûr et durable.
La fin des accords avec la Chine
Dans son intervention, Sven Clement souligne qu’une analyse récente montre que malgré une amélioration globale des comportements, un acteur mondial majeur — la République populaire de Chine — poursuit des activités qui contribuent de manière significative à la production de nouveaux débris. Le député pointe une dissonance de la part du gouvernement en soulignant que le Luxembourg entretient des accords de coopération bilatérale avec la Chine et soutient en même temps les cadres européens et multilatéraux tels que ceux de l’ONU. À cela, le ministre de l’Économie répond en clarifiant le fait que le Luxembourg n’a plus d’accord de coopération avec la Chine dans le domaine spatial, l’accord précédent ayant expiré.
Quant aux mesures concrètes prises par le gouvernement, Lex Delles indique qu’un pays seul ne peut pas régler la problématique de la durabilité dans l’espace. C’est au sein d’un groupe de travail de l’ONU que le Luxembourg se consacre à ces thèmes. Aujourd’hui, le pays participe aux programmes de l’ESA pour le développement de technologies consacrées à l’élimination active des débris spatiaux. Cinq entreprises sont spécialisées dans ces secteurs dans le pays, dont trois sont soutenues financièrement à travers des projets de l’ESA.