Quelque 5 000 m2 de sols sont artificialisés chaque jour au Luxembourg, soit 240 terrains de football par an, dont la moitié est imperméabilisée, ce qui augmente le risque d’inondation et de pénurie d’eau.
En moyenne, depuis 1999, 5 000 m² de sols naturels sont artificialisés par jour au Luxembourg pour les activités humaines, dont notamment le logement, le commerce et l’économie, les infrastructures et les espaces verts.
La première publication «Des cartes et des chiffres» livrée par le ministère de l’Aménagement du territoire, est consacrée à la couverture et l’utilisation du sol au Grand-Duché de Luxembourg. Des données scientifiques toujours plus précises permettent aujourd’hui «de mieux comprendre la dynamique de l’utilisation actuelle du sol», relèvent les auteurs de la publication. De quoi guider la politique du ministère pour l’utilisation de l’espace à l’avenir.
La publication regroupe un ensemble d’indicateurs sous forme de cartes, de graphiques et de tableaux; elle explique et décrit la couverture, l’utilisation, l’artificialisation et l’imperméabilisation du sol du pays. «Le sol luxembourgeois est plus qu’ailleurs une ressource rare qui doit être gérée avec le plus grand soin», explique le ministre Claude Turmes qui vise une politique de l’aménagement du territoire «anticipative, durable et résiliente au service des citoyens et de leur qualité de vie».
Son ministère est actuellement en train d’élaborer le projet de Programme directeur d’aménagement du territoire 2023, qui se trouve actuellement dans sa phase de consultation.
Freiner l’artificialisation
L’objectif pour le Luxembourg est de commencer à inverser les tendances en réduisant progressivement l’artificialisation du sol «à travers une nouvelle culture de la planification».
Pour la période de 2007 à 2018, la consommation du sol totale est de 1 865 hectares, ce qui correspond en moyenne à 170 hectares par an, soit 0,46 ha par jour.
Cette analyse des sols présente une utilisation détaillée du territoire. Ainsi, un tiers de l’ensemble des surfaces artificialisées est utilisé par le résidentiel, soit 4,69 % du territoire national. Seul 0,61 % (1 585 ha) du pays est occupé par les installations agricoles, 1,2 % par le commerce et l’industrie, 0,13 % par des zones urbaines inutilisées et des friches industrielles et 0,5 % par les installations sociales, militaires, culturelles et autres. Les installations publiques utilisent 0,56 % du territoire, les sports et loisirs 0,46 %, les infrastructures techniques 0,27 %.
Les infrastructures de transport (routier, ferroviaire, aéroportuaire et portuaire), occupent 3,73 %, du territoire, ce qui correspond à 29,9 % de toutes les surfaces artificialisées.
Concernant les surfaces non artificialisées, 35,65 % de la superficie nationale sont occupés par des forêts. Environ la moitié de la surface du pays est exploitée par l’agriculture (49,59 %, 128 595 ha).
Tous les espaces artificialisés ne sont pas forcément imperméabilisés. L’imperméabilisation désigne le recouvrement permanent d’un terrain et de son sol par un matériau artificiel imperméable (asphalte, béton, etc.), notamment lors de la construction de bâtiments et de routes. Néanmoins, seule une partie d’une zone urbanisée/artificialisée est réellement imperméabilisée, car les jardins, les parcs urbains et autres espaces verts ne sont pas recouverts d’une surface étanche.
Les données indiquent que 176,5 km² du sol luxembourgeois étaient imperméabilisés en 2018. Le taux d’imperméabilisation du sol national est de 6,8 %.
On va vivre dans des montgolfières ou quoi? Quelle tristesse le futur. Les politiciens parlent comme si les humains n’avaient pas besoin de place pour vivre.