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Commémoration nationale : «Nous ne devons jamais oublier»


Le Grand-Duc Henri, entouré du Premier ministre et du président de la Chambre, a déposé une couronne de fleurs devant le monument national de la Solidarité luxembourgeoise.

La journée de la Commémoration nationale a été placée sous le signe d’un triple anniversaire d’évènements qui ont marqué l’histoire du Grand-Duché. Des cérémonies ont eu lieu aux quatre coins du pays.

Le Grand-Duc Henri, accompagné notamment du Premier ministre, Xavier Bettel, et du président de la Chambre, Fernand Etgen, remonte le petit chemin vers le monument national de la Solidarité luxembourgeoise, au Kanounenhiwwel.

En ce dimanche matin ensoleillé, l’émotion est importante devant la flamme du souvenir. Les porte-drapeaux du mouvement de résistance attendent de pied ferme le chef de l’État, avec de nombreux membres du gouvernement, de députés, du chef d’état-major, du directeur général de la police et des ambassadeurs accrédités au Grand-Duché.

La journée de la Commémoration nationale, célébrée hier, a été placée sous le signe d’un triple anniversaire d’évènements qui ont à jamais marqué l’histoire du Luxembourg.

Il y a 80 ans, et plus précisément le 30 août 1942, le Gauleiter Gustav Simon a rendu obligatoire le service militaire dans la Wehrmacht pour les jeunes Luxembourgeois.

«Nous rendons aujourd’hui hommage aux plus de 10 000 enrôlés de force, mais aussi aux 3 614 jeunes femmes qui ont été contraintes au Reichsarbeitsdienst ainsi qu’au Kriegshilfsdienst. Nous pensons aussi à leurs familles et au choix difficile auquel ils ont tous été confrontés, jeunes ou moins jeunes», écrit le gouvernement dans sa proclamation publiée à l’occasion de la journée de la Commémoration nationale.

Promouvoir un monde sans haine

Le 31 août 1942, au lendemain donc de l’annonce du Gauleiter, «des citoyennes et citoyens luxembourgeois, lycéennes et lycéens, venus de tout le pays, rejoignent la grève générale pour s’opposer à ce recrutement forcé. Cette grève déclenchée à Wiltz a été – et continue d’être – un signe fort de solidarité et d’unité que nous devons garder à l’esprit en ces temps troubles».

Cette année 2022 marque également le 80e anniversaire de la conférence de Wannsee. Le gouvernement rappelle que lors de cette conférence «les nazis ont décidé du génocide systématique des juifs, dont les citoyennes et citoyens juifs du Grand-Duché occupé. En tout, sept convois de déportation quitteront le Luxembourg pendant la guerre. Nous devons continuer sans relâche à promouvoir un monde sans haine, sans xénophobie et sans antisémitisme».

Un hommage rendu à l’Ukraine

Hier matin, après la cérémonie inaugurale au monument national de la Solidarité, des cérémonies de commémoration ont aussi eu lieu devant le monument à la mémoire des victimes de la Shoah (Kaddish), le monument du Souvenir de la Gëlle Fra, au mémorial de la Déportation à Hollerich et au monument national de la Résistance et de la Déportation (Hinzerter Kräiz).

«Avec la guerre en Ukraine, la journée de la Commémoration nationale a tragiquement gagné en actualité. La liberté, la démocratie et la paix sont les fondements de notre société pour lesquels il vaut la peine de s’engager. C’est pourquoi le Luxembourg s’est montré solidaire envers l’Ukraine et envers le peuple ukrainien», souligne également le gouvernement dans son écrit.

«En tant que société, nous ne devons jamais oublier et nous n’oublierons jamais. C’est pourquoi, il est important que nous transmettions la mémoire des victimes et les leçons de la guerre aux générations futures. Cet appel nous concerne toutes et tous», conclut la proclamation gouvernementale.